Jean-Pierre, Guillaume Delahaye de Launay
1751 - 1830
- Informations générales
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- Né le 22 juillet 1751 à Arpajon ( - Généralité de Paris - France)
- Décédé le 17 avril 1830 à Montmirail (Sarthe - France)
1751 - 1830
Député aux Etats généraux de 1789, au Conseil des Cinq-Cents, représentant à la Chambre des Cent-Jours, et député de 1818 à 1819, né à Arpajon (Généralité de Paris, France), le 22 juillet 1751, mort à Montmirail (Sarthe), le 17 avril 1830, il était fils de Pierre-Guillaume Delahaye de Launay, bourgeois et de Marie-Anne-Madeleine Prot.
Ses études terminées, il suivit, comme secrétaire particulier, un de ses parents attaché à l'ambassade de France à Berlin, puis, vers 1787, accompagna dans la Sarthe un de ses parents, M. Mengin de Bionval, qui venait d'acheter le château de Montmirail, et s'occupa de vendre les bois de la forêt faisant partie de ce domaine.
En 1789, il fut chargé par ses concitoyens de la rédaction des cahiers du tiers-état, et fut élu, le 27 mars 1789, député du tiers aux Etats généraux par le bailliage d'Orléans (où il était électeur), avec 74 voix sur 146 votants. Il siégea, comme il le dit lui-même dans un Mémoire justificatif, « pendant trente mois, au sommet du côté gauche, de la partie dite des enragés », et fut, un des premiers, rendu à la séance du jeu de Paume ; il proposa (juin 1792), un projet d'assignats hypothéqués sur les biens du clergé, et entra à la Société des Jacobins en novembre 1789 ; il resta en permanence lors de la fuite de Varennes, et fut atteint, dit-il, « d'un rhumatisme goutteux des plus violents. »
De retour à Montmirail après la session, il y organisa la garde nationale, et en fut élu capitaine (1791) ; en septembre 1792, il fut nommé par l'assemblée électorale de Château-du-Loir, administrateur du conseil général du département de la Sarthe, dont il devint président en mars 1793.
Dénoncé par les Montagnards du Mans pour avoir accueilli avec sympathie les députés fédéralistes, il fut arrêté par ordre de Didier Thirion, conventionnel en mission dans la Sarthe, avec neuf autres personnes, et dirigé sur Paris. Mais le convoi s'arrêta à Chartres, où les prisonniers furent enfermés : ce changement d'itinéraire leur sauva du moins la vie. Le 6 germinal an II, Delahaye, « en prison depuis six mois » fit imprimer le Mémoire justificatif déjà cité, sous le titre Delahaye ci-devant président de l'administration du département de la Sarthe, à ses juges et à ses concitoyens. - Précis de la vie privée, civile et politique du citoyen Delahaye, depuis l'année 1783 jusqu'au 6 octobre 1793 (vieux style). Dans ce Mémoire, il prétend avoir publiquement applaudi, en janvier 1793, « à la condamnation du tyran », avoir, en février, quoique valétudinaire, levé et équipé six cents volontaires, n'avoir jamais participé à aucun acte fédéraliste, avoir été le premier, dans son canton, à acheter des biens nationaux. Il fut mis en liberté vers la même époque, grâce aux démarches faites par Mlle Marie-Louise-Julie Dursort, de Provins, qu'il épousa par reconnaissance, le 12 prairial an II.
Le 26 vendémiaire an IV, il fut élu député de la Sarthe au Conseil des Cinq-Cents, par 127 voix; il était assesseur du juge de paix, dont il devint premier suppléant en 1806. Il avait été réélu aux élections de germinal an VII, par le tiers scissionnaire de l'assemblée électorale de la Sarthe, mais cette élection fut annulée par le Conseil des Cinq-Cents, dans la séance du 16 floréal.
Le collège de département de la Sarthe l'envoya, le 9 mai 1815, à la Chambre des Cent-Jours, par 45 voix sur 85 votants ; enfin, le 26 octobre 1818, le même collège le nomma député de la Sarthe, par 681 voix sur 1 186 votants et 1 603 inscrits ; il prit place dans l'opposition de gauche ; mais l'état de sa santé l'obligea presque aussitôt à donner sa démission et à rentrer dans la vie privée.