André, Suzanne d'Albon
1760 - 1834
- Informations générales
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- Né le 15 mai 1760 à Lyon ( - Généralité de Lyon - France)
- Décédé le 28 septembre 1834 à Saint-Romain-de-Popey (Rhône - France)
1760 - 1834
Député du Rhône en 1815 et pair de France en 1827, né à Lyon (Généralité de Lyon, France), le 15 mai 1760, mort dans sa terre d'Avauges, commune de Saint-Romain-de-Popey (Rhône), le 28 septembre 1834, il était fils du comte Camille-Alexis-Eléonore-Marie d'Albon, héritier de la seigneurie d'Yvetot en Normandie, et descendant du maréchal de Saint-André, célèbre au temps de la Ligue.
Ses ancêtres avaient donné des princes souverains, non seulement à Yvetot, mais encore à la Provence et au Dauphiné. Il suivit, dès son jeune âge, la carrière des armes, et obtint, à 17 ans, une compagnie de cuirassiers.
A l'époque de l'émigration (1791), il fut un des premiers qui passèrent à Coblentz, où il obtint le grade de mestre-de-camp de cavalerie et contribua de ses deniers à la formation du corps des hommes d'arme à cheval. Nommé premier lieutenant d'une des compagnies que commandait le comte d'Artois, il fit avec elle la campagne de 1792. Après le licenciement de l'armée des princes, il entra au service de la Hollande, et contribua en 1793 à la défense de Maëstricht. La même année, il se rendit à Berne et sollicita vainement des cantons suisses du renfort contre l'armée républicaine qui assiégeait Lyon. Enfin en 1794, il passa au service de l'Angleterre, dans le régiment à cocarde blanche que commandait le marquis d'Autichamp.
Après le 18 brumaire, le comte d'Albon dut aux relations de son frère avec Bonaparte, et à la part que ce frère avait prise, comme officier, au coup d'Etat, d'être rayé de la liste des émigrés. Il revint alors à Lyon, où il épousa Mlle de Viennois, unique descendante d'Humbert II, dauphin du Viennois; il vécut dans la retraite jusqu'en 1813. A cette époque, Napoléon le nomma maire de Lyon. Il occupait ce poste, lorsque, par la retraite d'Augereau, Lyon fut livrée aux alliés. Il reçut, à cette occasion, de l'empereur d'Autriche, le cordon de commandant de l'ordre impérial de Léopold.
Le comte d'Albon accueillit avec enthousiasme le retour des Bourbons, et adressa à Louis XVIII une harangue qui débutait ainsi : « C'est avec un attendrissement religieux, sire, que la ville de Lyon, après tant d'infortunes, voit le fils de Saint Louis rendu aux voeux des Français, au trône de ses ancêtres » et prit, comme maire, un arrêté qui défendait l'étalage des portraits de Napoléon et de sa famille. Ce zèle fut jugé imprudent par le gouvernement lui-même, qui destitua le comte d'Albon.
Pendant les Cent-Jours, Napoléon fit lancer contre lui un mandat d'arrêt, auquel il échappa. Après le second retour du roi, le 22 août 1815, il fut élu député, par le département du Rhône, avec 97 voix sur 228 inscrits et 161 votants; il vota constamment avec la majorité « ultra-royaliste »; appuya la mesure qui bannissait à jamais du royaume les conventionnels ayant voté la mort de Louis XVI, et exprima la-dessus son opinion en ces termes : « Les régicides seront bannis de France à perpétuité; une peine convenable sera infligée à ceux qui enfreindraient leur ban, et leurs biens serviront aux frais de la guerre. » Ce voeu ne fut adopté qu'en partie par la Chambre introuvable; celle-ci avant été dissoute le 5 septembre 1816, d'Albon ne fut pas réélu.
Mais à l'avènement de Charles X, il fut nommé commandeur de l'ordre de Saint-Louis; puis, le 5 novembre 1827, le roi le mit en tête de la liste des 76 pairs que M. de Villèle introduisit dans la Chambre haute. Il siégea à l'extrême-droite, et soutint les ministères Villèle et Polignac. Après les journées de Juillet 1830, le comte d'Albon cessa de figurer sur la liste de la pairie.
Date de mise à jour: mars 2015