André, Olry André-Hesse
1874 - 1940
Né à Paris le 22 avril 1874, mort à Paris le 18 décembre 1940.
Député de la Charente-Inférieure de 1910 à 1919 et de 1924 à 1936. Ministre des Colonies du 17 avril au 29 octobre 1925 Ministre des Travaux publics du 19 au 23 juillet 1926.
André-Hesse était diplômé de l'Ecole des sciences morales et politiques et docteur en droit. Avocat à la Cour d'appel de Paris, il devint secrétaire de la conférence des avocats, et fut pendant six ans le collaborateur de Me Henri-Robert. Son talent lui valut d'être choisi comme avocat par les Ministères des Affaires étrangères, de la Guerre, des P.T.T., du Travail, et par les chemins de fer de l'Etat, la Caisse nationale des retraites, la ville de Paris, la Fédération nationale des instituteurs, etc.
Candidat aux élections générales législatives des 24 avril et 8 mai 1910, il fut élu Député de la circonscription de La Rochelle au 2e tour de scrutin.
Inscrit au groupe de la gauche radicale et membre de la Commission de la marine, de la Commission des économies et de la Commission d'enquête sur l'affaire Rochette, il fit preuve d'une grande activité, intervenant dans les débats les plus divers, notamment sur : le budget de la Justice en faveur des greffiers et des commis-greffiers (1911) ; l'organisation du haut commandement en temps de guerre (1911); la constitution de la flotte (1912); les bancs coquilliers des côtes de Saintonge (1912); la surveillance de la pêche (1912); l'assistance aux gens de la mer (1912); la constitution des cadres et effectifs de l'infanterie (1912); la crise sardinière (1913) ;la durée du service militaire dans l'armée active (1913); les délimitations régionales (1913); les secours pour calamités agricoles (1914); le dépôt de forçats de Saint-Martin-de-Ré (1914). Il fut réélu au 1er tour de scrutin aux élections générales du 26 avril 1914. Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, il demanda, dès le début de la législature, la création d'une Commission de la marine marchande (1914) et obtint satisfaction; il fut, en outre, membre de la Commission des crédits, et, en 1919, de la Commission chargée d'examiner les divers traités de paix; ses interventions, nombreuses, furent surtout marquées par les événements de guerre : alimentation des populations civiles (1915); saisie-gagerie sur les biens des mobilisés (1916); crise de frets (1916); réquisition de la flotte marchande (1916); construction de navires de commerce (1916); réparation des dommages de guerre (1916); assurance obligatoire pour les navires français (1916); insuffisance de la défense des côtes de l'Atlantique (1917); guerre sous-marine (1917); mise en accusation de Malvy, ancien Ministre de l'Intérieur (1917); procédure devant la Haute Cour de Justice (1917); pensions des armées de terre et de mer (1918); liaison maritime entre la France et l'Algérie (1918); bénéfices de guerre (1918); répression de la spéculation (1919); primes de démobilisation (1919).
Aux élections générales législatives de 1919 qui eurent lieu au scrutin de liste, la liste républicaine à laquelle il appartenait fut battue.
Mais aux élections générales suivantes, le 11 mai 1924, il prit la tête de la liste républicaine d'union des gauches et fut réélu à la majorité absolue. Nommé président de la Commission de la législation civile et criminelle, il prit une part prépondérante à la discussion de la loi sur les loyers et de la loi d'amnistie (1924); puis de la loi tendant à empêcher les expulsions de locataires (1925); il était, en outre, membre de la Commission de la marine militaire. Nommé Ministre des Colonies dans le cabinet Painlevé du 17 avril 1925, il n'eut l'occasion de se faire entendre en cette qualité qu'à propos de la création d'une banque d'émission à Madagascar. Le Ministère démissionna en effet le 26 octobre 1925. Il reprit sa place à son banc de Député, et retrouva la présidence de la Commission de la législation civile et criminelle; il s'occupa principalement de la modification de la législation sur les loyers (1925) ; il intervint également sur la conversion de la séparation de corps en divorce (1926). Edouard Herriot lui confia alors le portefeuille des Travaux publics dans son Ministère du 19 juillet 1926, mais il ne le garda que deux jours, celui-ci ayant démissionné le 21 juillet.
Ayant repris la présidence de la Commission de la législation civile et criminelle, il s'occupa avec la même activité de la révision du prix des baux à longue durée (1927); des bailleurs et locataires de locaux d'habitation (1927) et des modifications à apporter au tarif général des douanes (1928).
Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, il retrouva avec le rétablissement du scrutin uninominal son siège de La Rochelle, au 2e tour de scrutin.
Ses collègues le maintinrent à la présidence de la Commission de la législation civile et criminelle, où il eut à débattre des questions de loyers, toujours d'une brûlante actualité. Il fut également nommé membre de la Commission spéciale de réorganisation judiciaire (1929), et intervint longuement sur l'organisation des tribunaux de première instance (1930). Il participa également à la discussion du projet de loi portant amnistie (1931).
Réélu aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, au 2e tour de scrutin il fut nommé à l'ouverture de la session ordinaire de 1933, Vice-Président de la Chambre et le resta jusqu'à la fin de cette année. Il retrouva encore son siège de Président de la Commission de la législation civile et criminelle, et eut en cette qualité à soutenir les projets et propositions de loi relatifs à l'amnistie (1933); il s'occupa encore des prix des loyers (1933); et du redressement financier (1933).
Il fut battu aux élections générales de 1936 par M. René Château.
Il devait mourir quatre ans plus tard, le 18 décembre 1940 dans son appartement de la rue de Courcelles (8e arrondissement).
Né le 22 avril 1874 à Paris
Décédé le 18 décembre 1940 à Paris
Député de la Charente-inférieure de 1910 à 1919 et de 1924 à 1936
Ministre des Colonies du 17 avril au 29 octobre 1925
Ministre des Travaux publics du 19 au 23 juillet 1926
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome I, p. 376-377).
Olry André-Hesse meurt à Paris, le 18 décembre 1940, à l'âge de 66 ans.