Charles, Louis-Dieudonné Grandjean

1768 - 1828

Informations générales
  • Né le 29 décembre 1768 à Nancy ( - Généralité de Nancy - France)
  • Décédé le 15 septembre 1828 à Nancy (Meurthe - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Seconde Restauration - Chambre des députés des départements
Législature
IIe législature
Mandat
Du 1er octobre 1821 au 24 décembre 1823
Département
Meurthe
Groupe
Minorité libérale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1821 à 1824, né à Nancy (Généralité de Nancy, France) le 29 décembre 1768, mort à Nancy (Meurthe) le 15 septembre 1828, issu d'une ancienne famille de magistrats, il obtint à l'université de Gœttingue le diplôme de docteur en droit.

Revenu en France dès les débuts de la Révolution, dont il était partisan, il fut nommé commandant de la garde nationale du district de Château-Salins, assista à la fête de la fédération, entra dans la garde constitutionnelle de Louis XVI et, en 1792, devint sous-lieutenant au 105e régiment d'infanterie alors à l'armée du Rhin sous Custine. En 1793, adjudant de Desaix dont il fut l'ami, adjudant-général chef de brigade (12 mai 1796), général de brigade, après avoir emporté de vive force une redoute autrichienne à Pastringo (1799), deux fois blessé à la Trebbia, il mérita par sa brillante conduite à Hohenlinden d'être promu général de division par Moreau sur le champ de bataille. Ce grade ne lui fut confirmé qu'en l'an XII, en même temps qu'il recevait (19 frimaire) la croix de chevalier de la Légion d'honneur, et (25 prairial suivant) celle de commandeur. En 1807, il fut mis à la tête des troupes devant Stralsund, et fut envoyé en 1808 à l'armée d'Espagne, où il assista (1809) au siège de Saragosse; deux fois blessé à Wagram, créé baron de l'Empire le 31 janvier 1810, décoré de la Couronne de fer en 1812, il prit part à la campagne de Russie en qualité de commandant d'une division du 10e corps et, échappé par miracle à la lance des Cosaques et aux glaces de la Bérézina, se réfugia à Dantzig dont il soutint le siège en 1813.

Nommé par Louis XVIII comte et chevalier de Saint-Louis (13 août 1814), attaché pendant les Cent-Jours au 5e corps de l'armée du Rhin, il fut pour ce fait mis en disponibilité à la seconde Restauration.

Le 1er octobre 1821, il fut élu député dans le 3e arrondissement électoral de la Meurthe (Château-Salins), avec 93 voix sur 168 votants et 215 inscrits. Il siégea parmi les membres de l'opposition libérale et défendit énergiquement la cause de ses anciens compagnons d'armes. Il fut admis à la retraite, le 16 février 1827, comme lieutenant-général.