Joseph, Marie, Jacques, François Gaudin

1754 - 1818

Informations générales
  • Né le 15 janvier 1754 à Les Sables-d'Olonne ( - Généralité de Poitiers France)
  • Décédé le 20 août 1818 à Les Sables-d'Olonne (Vendée - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 4 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Vendée
Groupe
Majorité réformatrice
Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 3 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Vendée
Groupe
Modérés
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 13 octobre 1795 au 20 mai 1798
Département
Vendée
Groupe
Modérés
Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 25 décembre 1799 au 1er mai 1800
Département
Vendée
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, au Conseil des Anciens et au Corps législatif de l'an VIII, né aux Sables-d'Olonne (Généralité de Poitiers) le 15 janvier 1754, mort aux Sables-d'Olonne (Vendée) le 20 août 1818, il était négociant, maire des Sables-d'Olonne, et major-général de la garde nationale, lorsqu'il fut élu, le 4 septembre 1791, député de la Vendée à l'Assemblée législative le 5e sur 9, par 142 voix sur 227 votants ; il siégea dans la majorité.

Il fut réélu, le 3 septembre 1792, membre de la Convention par le même département, le 3e sur 9, avec 258 voix sur 376 votants ; il ne parut à la tribune que pour demander la suppression de la Sorbonne, « école de fanatisme et d'incivisme. »

Sur les trois appels nominaux, lors du jugement de Louis XVI, il motiva ainsi ses votes :

1er appel : « Oui, mais non comme juge: si je croyais accomplir une fonction judiciaire, je ne voterais pas. »

2e appel : « Oui. »

3e appel : « Je ne puis encore me persuader que le peuple français nous ait délégué le despotisme, c'est-à-dire la faculté de faire la loi et de l'appliquer. Quand j'en serais convaincu, la violation de toutes les formes m'empêcherait, pour ce qui serait fatal seulement à l'accusé, de suivre la lettre de la loi. Je vote pour une mesure de sûreté générale, puisque je suis législateur : c'est pour la détention pendant la guerre et l'exil à la paix. »

Après le vote qui suivit le 2e appel nominal, il traita les conventionnels « d'assassins ».

Trois coups de feu furent tirés sur lui, au sortir de la séance ; il ne fut pas atteint, mais il s'empressa de demander un congé.

Il fut envoyé en mission en Vendée, devint suspect de fédéralisme, et fut rappelé à Paris, Bourdon de l'Oise l'ayant accusé d'exciter les citoyens contre la Constitution.

Il reçut une nouvelle mission dans l'Ouest après le 9 thermidor, et fut élu, le 21 vendémiaire an IV, député de la Vendée au Conseil des Cinq-Cents par 26 voix sur 97 votants.

Il combattit vivement le parti clichyen et fut envoyé par le même département, le 23 germinal an VI, au Conseil des Anciens. En vendémiaire suivant, il s'opposa à l'envoi de troupes dans l'ouest pour combattre les royalistes.

Après le 18 brumaire, il entra comme député de la Vendée au Corps législatif, le 4 nivôse an VIII. Le 10 germinal suivant, il fut nommé sous-préfet des Sables-d'Olonne. Il a publié le 15 ventôse an II un compte rendu de sa conduite politique, curieux à consulter. (Arch. Nat. , AD XVI, 789.)

Date de mise à jour : juillet 2012