1768 - 1839
Député de 1815 à 1816, né à Montpellier (Généralité de Montpellier) le 6 juin 1768, « de Messire jean Jacques Tabarié, conseiller du Roy et procureur de sa majesté au bureau des finances et chambre des domaines de la généralité de Montpellier, intendant des gabelles du Lanquedoc et de Dame Marthe Dumas, mariés » mort à Montfort-l'Amaury (Seine-et-Oise) le 30 juillet 1839, il entra dans l'administration militaire, fut sous l'empire sous-inspecteur aux revues, chef de division au ministère de la Guerre, et secrétaire-général du ministère de la Guerre sous le duc de Feltre.
Il redevint chef de division à la guerre sous la première Restauration, suivit le roi à Gand pendant les Cent-Jours, et, au retour, fut nommé intendant de la maison du roi.
Elu, le 22 août 1815, député du grand collège de la Seine, par 112 voix (202 votants, 230 inscrits), il fut choisi comme secrétaire de la Chambre à l'ouverture de la session (12 octobre), s'excusa de ne pouvoir se rendre à la Chambre en ce moment, fut remplacé sur sa demande, et vint peu après siéger dans la majorité de la Chambre introuvable.
Il fit partie de plusieurs commissions, fut créé vicomte le 6 mars 1816, nommé conseiller d'Etat le 8 mai, et, le lendemain, sous-secrétaire d'Etat au ministère de la Guerre.
En cette qualité, il présenta à la Chambre plusieurs lois de finances, et, après la dissolution de la chambre (septembre 1816), parut encore à la tribune, sans avoir été réélu député, comme commissaire du gouvernement; il eut notamment, en novembre 1816, à défendre le budget de la guerre; il avait présenté auparavant l'apologie de l'administration du duc de Feltre avec une telle chaleur, qu'il avait soulevé quelques protestations. « Je supplie la Chambre, dit-il alors, de ne voir dans le ton auquel il paraît que je me suis abandonné tout a fait à mon insu, que l'incertitude d'un homme qui parlait pour la première fois devant une grande assemblée, et auquel il n'a pas été donné de saisir, dès le premier moment, l'intonation parfaitement convenable. »
M. Tabarié quitta le ministère avec le duc de Feltre, se fit nommer intendant militaire (15 septembre 1817), et fut admis à la retraite, comme tel, le 39 novembre 1828. On a de lui : Observations sur l'oraison funèbre du duc de Feltre (1819); L'anti-doctrinaire, réponse à M. Guizot sur ses moyens de gouvernement (1822).
Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 21 juin 1804, officier le 26 décembre 1805 et chevalier de Saint-Louis le 29 juillet 1814.
Date de mise à jour: mars 2015