Pierre Montault-Desilles

1751 - 1836

Informations générales
  • Né le 9 mai 1751 à Loudun ( - Généralité de Tours France)
  • Décédé le 9 juin 1836 à Loudun (Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 2 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Vienne
Groupe
Majorité réformatrice
Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 25 décembre 1799 au 1er mars 1806
Département
Vienne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, au Conseil des Anciens et au Corps législatif, né à Loudun (Généralité de Tours) le 9 mai 1751, mort à Loudun (Vienne) le 9 juin 1836, il était fils de Charles-Pierre Montault Desilles, écuyer, conseiller du roi et son procureur à l'élection de Loudun, et d'Elisabeth de Rambeault, et frère de l'évêque d'Angers, Charles de Montault.

Il suivit la carrière paternelle, et fut nommé, en 1783, conseiller-secrétaire du roi en la chancellerie près le parlement de Rouen.

Convoqué, en mars 1789, à l'assemblée des députés du bailliage de Loudun pour l'élection des députés aux Etats-Généraux, il ne fut pas envoyé à l'Assemblée constituante, mais fut élu, le 2 septembre 1791, député de la Vienne à l'Assemblée législative, le 3e sur 8, à la pluralité des voix sur 382 votants. Il ne joua qu'un rôle modéré dans la majorité de l'assemblée, fit partie du comité des assignats et monnaies, et fit adopter, le 4 juin 1792, le décret suivant : « L'Assemblée nationale, après avoir entendu le rapport de ses comités des assignats et monnaies et de l'extraordinaire des finances, considérant que le procédé de numéroter les assignats à l'impression, adopté par décret du 3 avril dernier, retarderait considérablement l'émission de ceux au-dessous de cent sous ; et désirant faire jouir le plus promptement possible les départements du bienfait de cette émission, décrète qu'il y a urgence. »

M. de Montault-Desilles quitta momentanément la vie publique après la session. Le 12 brumaire an IV, il fut nommé président de l'administration municipale de Loudun, fonctions qu'il résigna le 15 floréal an V, après avoir été élu, le 22 germinal précédent, député de la Vienne au Conseil des Anciens, par 122 voix sur 183 votants. Son rôle dans cette assemblée fut très effacé ; une note de police de l'an VI le considère comme l'un des plus audacieux clichyens. Il demanda un congé cette même année, à l'occasion de la mort de sa mère, et revint à Loudun. La police le fit surveiller de près par un nommé Bonnefons qui écrivait à Paris, le 6 brumaire an VI: « qu'en effet sa mère était morte, que Montaut avait de l'esprit, beaucoup d'intelligence, était très circonspect et très silencieux, et semblait avoir l'intention de ne plus retourner à la législature. »

Il adhéra au coup d'Etat de brumaire an VIII, fut choisi, le 4 nivôse suivant, par le Sénat conservateur, pour représenter la Vienne au nouveau Corps législatif, et fut nommé, le 12 ventôse an VIII, préfet de Maine-et-Loire. Installé en cette qualité à l'hôtel Leutian à Angers, il y resta jusqu'en 1803, et fut appelé, le 3e jour complémentaire de l'an X, au poste de receveur particulier des finances à Loudun. D'autre part, son mandat de député lui fut renouvelé, le 9 thermidor an XI; il siégea au Corps législatif jusqu'en l'an XIV. Sa petite-fille, Emilie Montault-Desilles, a épousé le prince Godefroy de la Tour-d'Auvergne qui fut ambassadeur à Rome, à Londres et à Vienne, et ministre des Affaires étrangères sous le second Empire.

Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 1er mai 1821.

Date de mise à jour: juin 2019