Jean-Marie de Poyféré de Cère
1768 - 1858
- Informations générales
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- Né le 1er juillet 1768 à Mont-de-Marsan ( - Généralité d'Auch France)
- Décédé le 15 janvier 1858 à Cère (Landes - France)
1768 - 1858
Député de 1810 à 1815, de 1816 à 1822, et de 1829 à 1831, né à Mont-de-Marsan (Généralité d'Auch) le 1er juillet 1768, mort à Cère (Landes) le 15 janvier 1858, « fils de noble François Pouyferré de Cère (sic), et de dame Marguerite Dupeyré », il fit ses études au collège de Juilly, appartint ensuite à l'armée, et fut adjoint aux officiers du génie.
Puis il se livra à des travaux agricoles et plus particulièrement à l'acclimatation des moutons espagnols appelés mérinos. « Ce fut, dit un biographe, pour étudier les mœurs de ces animaux qu'il entreprit un voyage en Espagne; mais, forcé de prendre la fuite pour échapper à la persécution dirigée contre les Français, il erra longtemps dans les montagnes. Un berger espagnol lui donna l'hospitalité et le ramena sur les frontières de France. »
Protégé par l'impératrice Joséphine, il fut placé à la tête d'une bergerie impériale et obtint la direction de la bergerie de Cère. On prétend que, depuis cette époque, Poyféré de Cère prit avec orgueil le titre de « berger de Sa Majesté Impériale », et qu'il signa ainsi la plupart de ses lettres.
Maire de Mont-de-Marsan, membre et président du conseil général des Landes, il fut élu, le 10 août 1810, par le Sénat conservateur, député des Landes au Corps législatif, où il siégea jusqu'à la fin du règne. En 1814, il donna son adhésion à la chute de Napoléon.
Créé baron le 24 février 1815, il fut, la même année (22 août), envoyé par le grand collège des Landes à la Chambre des députés, avec 87 voix (150 votants, 224 inscrits). Il appartint, dans la Chambre introuvable, à la minorité ministérielle.
Réélu député, le 4 octobre 1816, par 84 voix (116 votants, 203 inscrits), il prit place au centre, appuya le gouvernement, et fut nommé, le 4 juin 1817, préfet des Deux-Sèvres. À la Chambre, il parla principalement sur les questions économiques et industrielles. À propos du projet de loi sur les laines : « Je suis, dit-il, un des hommes qui ont été le plus à même de manier des mérinos. » Il se mêla à la discussion des douanes, à celle du budget, et critiqua le cadastre.
Il obtint encore sa réélection, le 20 octobre 1818, par 196 voix (336 votants, 674 inscrits). Le 17 mars 1819, on remarqua sa sortie extrêmement vive contre les journalistes, qu'il proposa d'exclure des couloirs de l'assemblée. « Le président s'empressa, écrit un biographe, de faire droit à la requête, et les écrivains furent relégués dans une tribune où ils n'entendaient pas le législateur ; mais pendant plus de trente jours les gazettes s'accordèrent à tympaniser M. le préfet des Deux-Sèvres ; il n'est pas de qualification plaisante que la gaieté de ses ennemis ne lui donna. » M. Poyféré de Cère vota pour les lois d'exception et pour le nouveau système électoral.
Sorti de la Chambre en 1822, il fut nommé, en 1825, maître des requêtes au Conseil d'Etat, se représenta, le 22 décembre 1828, dans le 1er arrondissement des Landes (Mont-de-Marsan), en remplacement de M. du Lyon décédé, et échoua avec 100 voix contre 146 à l'élu, M. Lamarque. Il fut plus heureux le 26 mars 1829 : le grand collège des Landes le réélut député par 50 voix (97 votants, 131 inscrits), contre 46 au baron d'Olce. Il combattit la politique du cabinet Polignac, et fut des 221.
Réélu, le 3 juillet 1830, par 62 voix (121 votants, 139 inscrits), contre 59 à M. d'Haussez, il se rallia au gouvernement de Louis-Philippe, conserva ses fonctions de maître des requêtes au Conseil d'Etat, obtint le renouvellement de son mandat, le 28 octobre 1830, par 142 voix (149 votants, 563 inscrits), et siégea seulement jusqu'en 1831 : le 5 juillet de cette année, il échoua, en effet, dans le 1er collège des Landes (Mont-de-Marsan), avec 87 voix contre 128 à l'élu, M. Laurence.
Officier de la Légion d'honneur.
Date de mise à jour: mai 2015