Pierre, Auguste Callet
1812 - 1883
- Informations générales
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- Né le 27 octobre 1812 à Saint-etienne (Loire - France)
- Décédé le 8 janvier 1883 à Châtenay (France)
1812 - 1883
Représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-49, représentant à l'Assemblée nationale de 1871, né à Saint-Etienne (Loire), le 27 octobre 1812, mort à Châtenay (Seine), le 8 janvier 1883, d'une famille peu aisée, il se rendit fort jeune à Paris et ne tarda pas à se faire connaître par sa collaboration à plusieurs journaux et publications : la Gazette de France, l'Encyclopédie du XIXe siècle, etc.
Il avait débuté par affirmer ses convictions royalistes, tout en défendant, avec M. de Genoude, le principe du suffrage universel. Il passa ensuite à l'école néo-catholique et fut l'ami de Buchez. En 1848, M. Callet rédigeait la Revue républicaine de Saint-Etienne, quand il fut élu, le 23 avril 1848, représentant de la Loire à l'Assemblée constituante, le 9e sur 11, par 41,607 voix ; il siégea à droite et vota avec la majorité. Après l'élection présidentielle, il opina pour l'expédition de Rome et soutint la politique de L.-N. Bonaparte.
Réélu à la Législative par le même département, le 2e sur 9, avec 37,428 voix (75,232 votants, 118,427 inscrits), il s'associa à tous les votes des conservateurs monarchistes qui dominaient dans l'Assemblée, fut membre de la réunion de la rue de Poitiers, et se sépara du pouvoir exécutif à l'approche du coup d'Etat.
Au Deux-décembre, M. Callet se trouvait parmi les députés protestataires. Il s'exila volontairement en Belgique, et n'y resta d'ailleurs que jusqu'en 1853 : à cette époque il fut poursuivi et condamné pour avoir distribué des brochures dont il était l'auteur, et qui étaient dirigées contre le gouvernement. Ces brochures avaient pour titres : la Veille du sacre (1853), la Magistrature impériale, etc. On n'entendit plus parler de lui jusqu'à la fin du règne.
Les élections du 8 février 1871 rendirent M. Callet à la vie publique. Il avait publié, après le 4 Septembre, dans le Défenseur de Saint-Etienne, des articles favorables au gouvernement républicain. Il disait : « La profonde division des partis et la situation générale ne permettent qu'une chose, c'est de travailler avec loyauté à l'établissement d'une république durable. » Il n'en fut pas moins élu par les conservateurs de son département représentant à l'Assemblée nationale, avec 46,938 voix (69,275 votants, 143,320 inscrits). Il siégea au centre droit, où il joua un rôle des plus actifs, non pas à la tribune, il n'y parut jamais, mais dans les coulisses parlementaires.
M. Callet vota:
- le 1er mars 1871, pour la paix ;
- le 16 mai, pour les prières publiques ;
- le 17 juin, pour l'abrogation des lois d'exil;
- le 30 août, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée;
- le 3 février 1872, contre le retour de l'Assemblée à Paris ;
- le 24 mai 1873, pour l'acceptation de la démission de Thiers.
M. Callet soutint le gouvernement de combat et fit partie du comité des Neuf chargé de préparer une restauration monarchique et de s'entendre avec le comte de Chambord. Après l'échec de ces négociations, échec qui donna lieu entre M. de la Rochette, légitimiste pur, et M. Callet à une polémique assez curieuse où le centre droit et la droite se renvoyèrent « les responsabilités », le représentant de la Loire parut se résigner à accepter la république nominale. Il vota le septennat, repoussa toutefois les propositions Périer et Malleville et s'abstint de prendre part, le 25 février 1875, au vote sur l'ensemble de la Constitution.
Après la législature, malgré une profession de foi où il déclarait qu'il fallait voter « pour les candidats qui adhéreraient, à titre de loyale épreuve, à la République conservatrice » M. Callet ne fut point élu sénateur de la Loire. Il rentra alors dans la vie privée.
Date de mise à jour: février 2014