Pierre Alard
1745 - 1826
- Informations générales
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- Né le 18 octobre 1745 à Montesquieu-Volvestre ( - Généralité de Toulouse France)
- Décédé le 16 juillet 1826 à Montesquieu-Volvestre (Haute-Garonne - France)
1745 - 1826
Membre de la Convention nationale pour le département de la Haute-Garonne, né à Montesquieu-Volvestre (Généralité de Toulouse), le 18 octobre 1745, mort à Montesquieu-Volvestre le 16 juillet 1826, il avait été maire de Montesquieu, puis commissaire national du district de Rieux au début de la Révolution.
Le 9 septembre 1792, il fut élu membre suppléant de la Convention nationale par le département de la Haute-Garonne, avec 374 voix sur 556 votants.
Mais au mois de décembre 1793, la Convention rendit contre lui un décret d'arrestation, qui, d'ailleurs fut suspendu le lendemain sur la proposition de Vadier, pour être envoyé à l'examen du comité de Salut public.
À la séance du 23 février 1794, de nouvelles accusations furent formulées contre Alard à la barre de l'Assemblée par une députation de la commune de Saint-Girons (Ariège). Il fut accusé d'avoir exercé des vexations contre plusieurs patriotes, d'avoir soulevé les troupes, qui étaient cantonnées dans cette commune, contre les autorités constituées. La dénonciation fut renvoyée cette fois au comité des décrets.
Puis, Dario, premier suppléant de la Haute-Garonne, qui avait été appelé quelques temps à siéger à l'Assemblée, ayant été exécuté, Alard vint le remplacer le 3 août 1794. Il fut admis aux fonctions de représentant du peuple en vertu d'une décision de la Convention, rendue sur la proposition des trois comités de Salut public, de sûreté générale et des décrets et après un rapport très favorable de Dubarran. Le rapporteur félicitait Alard de sa conduite énergique à l'égard des prêtres réfractaires de l'Ariège, et de son opposition aux menées contre-révolutionnaires des corps constitués de Toulouse : « Nous nous résumons, en deux mots, conclut-il : depuis l'aurore de la Révolution, Alard s'est déclaré pour elle ; il a fait la guerre aux aristocrates, et les aristocrates le dénoncent ; il a bravé les poignards des fédéralistes, et il est en butte à leur vengeance ; il a démasqué des prêtres fanatiques, et ceux-ci ont voulu l'immoler ; mais il a répandu l'instruction parmi le peuple ; il a soutenu les patriotes ; ce sont aussi les patriotes qui vous parlent pour lui. »
Compromis à la suite des événements de prairial an III, il fut, cette fois, arrêté, mais l'amnistie du 4 brumaire le rendit à la liberté.