Etienne, Pierre Camuzet

1867 - 1946

Informations générales
  • Né le 10 juin 1867 à Vosne-romanée (Côte-d'Or - France)
  • Décédé le 25 octobre 1946 à Vosne-romanée (Côte-d'Or - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Côte-d'Or
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Côte-d'Or
Groupe
Socialistes parlementaires
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Côte-d'Or
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Côte-d'Or
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Côte-d'Or
Groupe
Républicain socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Côte-d'Or
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 22 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Côte-d'Or
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Né le 10 juin 1867 à Vosne-Romanée (Côte-d'Or), mort le 25 octobre 1946 à Vosne-Romanée.

Député de la Côte-d'Or de 1902 à 1932.

Fils d'un viticulteur de Vosne-Romanée, Etienne Camuzet succéda à son père dans l'exploitation familiale qui s'étendait à Nuits-Saint-Georges, Richebourg, Corton et Château de Clos Vougeot, s'efforçant de continuer les bonnes traditions, indispensables à la production de crûs de grande renommée.

Très populaire dans sa ville natale, il en devint conseiller municipal en 1900 pour le demeurer jusqu'en 1935 et en fut maire de 1900 à 1929.

Il avait auparavant, en 1895, accédé au Conseil d'arrondissement où il représenta le canton de Nuits-Saint-Georges jusqu'en 1907. Il fut élu conseiller général du canton de Beaune-Nord en 1907 et siégea à l'Assemblée départementale jusqu'en 1940.

Fondateur en 1909, d'une coopérative agricole à Vosne-Romanée, il patronna en 1912 avec Bouhey-Allex celle qui devait s'établir à Gevrey-Chambertin. La société vigneronne de Beaune et celle de Nuits-Saint-Georges l'avaient choisi comme vice-président; et il était membre du Conseil supérieur de l'Assistance publique. C'est aux élections générales législatives des 27 avril et 11 mai 1902 qu'il fut élu pour la première fois député de la Côte-d'Or, dans la 1re circonscription de Beaune. Il emporta le siège au deuxième tour de scrutin, par 10.097 voix contre 5.064 à M. Guerrier, sur 15.422 votants. Inscrit au groupe républicain-socialiste, il appartint à diverses commissions, notamment à celle relative au monopole des inhumations, à celle des douanes et à celle relative à la législation des boissons. Il rapporta une proposition de loi ayant pour objet la protection douanière de la culture du safran (1905) et prit part à de nombreux débats concernant plus spécialement : le sucrage des vendanges (1902), les bouilleurs de cru (1902, 1903, 1905, 1906), la culture du lin (1904), les écoles pratiques d'agriculture et l'école pratique de viticulture de Beaune (1904), la fraude sur les vins et le régime des spiritueux (1905), le port de Saint-Jean-de-Losne (1905), le tarif des douanes (1905) la convention de commerce signée entre la France et la Russie (1905).

Il retrouva son siège au premier tour de scrutin des élections générales du 6 mai 1906, par 10.273 voix contre 4.016 à M. Bichot, sur 15.949 votants. Il resta membre de la Commission des douanes qui le chargea de présenter et de soutenir plusieurs rapports sur des propositions de loi tendant à modifier le tarif général des douanes (1908), et ses interventions eurent toujours pour principal objet la défense des viticulteurs : taxe sur les vermouts et vins de liqueur (1906), vins artificiels (1906), fraudes sur les vins (1907), mouillage des vins et abus du sucrage (1907), événements du Midi (1907), enquête sur la viticulture (1907), répression des fraudes (1909), vignettes d'origine des vins (1910).

Ses électeurs lui restèrent fidèles aux élections générales du 24 avril 1910, où il obtint au premier tour de scrutin 9.875 voix, contre 4.120 à M. Gardey-Virely, sur 14.464 votants. Siégeant à la Commission des douanes, à celle des boissons et à celle de la législation fiscale, il se fit entendre sur : le vote d'allocations extraordinaires en faveur des viticulteurs (1910), la destruction de la cochylis et de l'eudémis (1910), la garantie d'origine des vins de Champagne (1911), la délimitation de la Champagne viticole (1911), les droits de douane sur les blés (1912) ; l'établissement du scrutin de liste avec représentation proportionnelle (1912); la défense et la reconstitution des vignobles de France (1912); la durée du service militaire dans l'armée active (1913) ; les délimitations régionales (1913); la réglementation des débits de boissons (1914).

Il fut réélu au deuxième tour de scrutin des élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, par 14.530 voix, contre 8.430 à M. Bichot, sur 23.304 votants. Il siégea à la Commission des douanes, à celle de l'agriculture et à celle du suffrage universel. Auteur d'un rapport sur la proposition de loi tendant à parer à l'insuffisance probable de la récolte viticole de 1915 (1915), il prit part à plusieurs débats sur le ravitaillement en blé et en farine de la population civile (1915) ; la taxation des beurres et fromages (1916) ; les bouilleurs de cru (1916) ; le régime de l'alcool (1916); la protection des appellations d'origine (1919); la question de la vie chère (1919); les soldes militaires (1919) ; le nouveau régime temporaire de l'alcool (1919). Aux élections générales du 16 novembre 1919, il fut inscrit au deuxième rang de la liste d'action républicaine et sociale qui fut élue tout entière. Il emporta son siège avec le plus grand nombre des suffrages obtenus par ses colistiers (51.792 sur 73.705 votants). Il retrouva sa place à la Commission des douanes et à celle de l'agriculture, et entra à la Commission des boissons. Il fut chargé du rapport sur une proposition de loi tendant à modifier le tarif général des douanes (1922), et prit part à de nombreuses discussions sur : le régime des alcools (1919) ; la politique du blé et du pain (1920); les bénéfices agricoles (1920); la taxe de luxe (1920); les spiritueux, vins de liqueurs et vins de luxe (1920) ; la protection des appellations d'origine (1921 et 1922) ; la taxe sur le chiffre d'affaires frappant les vins de luxe (1921); les bénéfices agricoles (1922) les bouilleurs de cru (1922) ; les impôts frappant la vinaigrerie (1923) ; l'appellation d'origine des vins de Bourgogne (1923).

Il occupait la 2e place de la liste d'union républicaine et sociale aux élections générales du 11 mai 1924, et en fut l'élu qui recueillit le plus grand nombre de voix (37.232 sur 78.879 votants). Il fut nommé membre de la Commission des douanes et des conventions commerciales; de la Commission des boissons, de la Commission d'assurance et de prévoyance sociales et de la Commission chargée d'opérer le dépouillement des professions de foi et des programmes électoraux de 1924. Il présenta plusieurs propositions de loi tendant l'une à interdire la fabrication des vins de sucre de 2e cuvée et des piquettes par épuisement des marcs (1924), l'autre à abaisser les droits de circulation sur les vins à 5 francs par hectolitre (1924); la troisième à suspendre les élections législatives partielles jusqu'à la fin de la législature (1927). Il fut en outre chargé de rapporter la proposition de loi adoptée par le Sénat tendant à la répression des fraudes sur les sirops et liqueurs de cassis (1928). Il soutint à la tribune les thèses auxquelles il était le plus attaché concernant : l'impôt sur les bénéfices agricoles (1925 et 1926) ; les appellations d'origine (1925); le relèvement du chiffre du contingent des rhums (1925) ; la taxe sur le chiffre d'affaires (1925) ; les taxes de remplacement (1925); le service des fraudes (1925), les musées nationaux ; les bouilleurs de cru (1926) ; les actes de vente et les baux à ferme (1926) ; la révision des baux à ferme de longue durée (1927) ; les appellations d'origine des vins (1927).

Il retrouva son siège dans la circonscription de Beaune aux élections générales du 22 avril 1928, qui marquèrent le retour au scrutin d'arrondissement. Il réunit au premier tour de scrutin 9.594 voix contre 6.364 à M. Bouhey, sur 17.297 votants. Membre de la Commission des douanes et des conventions commerciales dont il devint vice-président et de la Commission des boissons, il déposa notamment une proposition de loi ayant pour but d'autoriser la vente de la liqueur de cassis et des liqueurs de fruits dans les débits n'ayant que la petite licence (1930). Il rapporta le projet de loi tendant à l'approbation de la convention de commerce et de navigation signée à Athènes le 11 mars 1929 entre la France et la Grèce (1929) ; ainsi que les propositions de loi et de résolution tendant à assurer aux bouilleurs de cru la liberté de distillation (1932). On l'entendit en outre parler à la tribune des sujets qui lui tenaient à cœur : l'impôt sur les bénéfices agricoles (1928) ; l'accord commercial entre la France et l'Autriche (1928) ; la modification des droits de douane sur les céréales panifiables, leurs dérivés, le bétail et la viande (1929) ; la production des vins et la capacité des bouteilles (1929); les droits de douane sur les mouts de vendange et les vins autres que les vins de liqueurs et assimilés (1929) ; le régime douanier applicable à certaines catégories de papier (1929) ; le régime fiscal des spiritueux (1931); les bouilleurs de cru (1932).

Il ne se représenta pas aux élections générales des 1er et 8 mai 1932. Après avoir représenté la circonscription de Beaune pendant 30 années consécutives et s'être donné tout entier à la défense des viticulteurs bourguignons, il estima avoir accompli sa tâche et se retira à Vosne-Romanée.

Il avait été mobilisé, dès 1914, en qualité de capitaine au 58e puis au 133e régiment d'infanterie territorial. Il fut cité à l'ordre du jour de la 210e brigade d'infanterie le 3 novembre 1916. Muté dans les tanks en 1917, il fut affecté après un stage d'instruction, aux formations de la région de Compiègne. Il participa ensuite à l'organisation rapide des bataillons de chars Renault.

Il mourut dans son pays natal le 25 octobre 1946, âgé de 79 ans.

Il avait publié un Traité de culture de la Vigne en Côte-d'Or.

Il était Officier de la Légion d'honneur et Commandeur du Mérite agricole.




Né le 10 juin 1867 à Vosne-Romanée (Côte-d'Or)
Décédé le 25 octobre 1946 à Vosne-Romanée (Côte-d'Or)

Député de la Côte-d'Or de 1902 à 1932

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 856 à 858)

Retiré à Vosne-Romanée, Etienne Camuzet y meurt, à l'âge de 79 ans, le 25 octobre 1946.