François Bergoeing

1750 - 1829

Informations générales
  • Né le 31 mars 1750 à Saint-Macaire ( - Généralité de Bordeaux France)
  • Décédé le 28 novembre 1829 à Saint-Macaire (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 11 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Gironde
Groupe
Girondins
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 15 octobre 1795 au 19 mai 1798
Département
Gironde
Groupe
Gauche
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 14 avril 1798 au 10 novembre 1799
Département
Gironde
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents, né à Saint-Macaire (Généralité de Bordeaux), le 31 mars 1750, de Pierre Bergoeing, chirurgien et de Jacquette Casenave, mort à Saint-Macaire (Gironde) le 28 novembre 1829, il exerçait à Bordeaux la profession de chirurgien et était maire de Saint-Macaire, lorsqu'il fut nommé membre de la Convention par le département de la Gironde, le 11 septembre 1792, avec 489 voix sur 647 votants.

Il suivit dans cette Assemblée le parti auquel les députés de la Gironde ont donné leur nom.

Dans le procès de Louis XVI, il vota pour la détention jusqu'à la paix, pour l'appel au peuple et pour le sursis, et dit :
« Si je croyais que mes malheureux frères d'armes, morts pour la défense de notre glorieuse Révolution, ne s'y fussent exposés seulement qu'en haine contre Louis Capet, je repousserais, en montant à cette tribune, les douloureux sentiments que leurs ombres plaintives impriment à mon âme... Mais que je suis loin de leur faire cette injure !... Ce ne fut que pour détruire la tyrannie, qu'ils combattirent contre le tyran et ses délégués !... Aussi placerai-je ma conscience entre leur vœu présumé, c'est-à-dire ce que réclame le salut de mon pays, et la raison privée de la justice; aussi n'est-ce qu'après avoir réfléchi à tout ce qui m'entoure, à tout ce que l'histoire peut me faire pressentir de dangereux pour notre République naissante, enfin à tout ce que la plus scrupuleuse comparaison des hommes au milieu de qui j'opine peut fournir à mon opinion que je m'arrête fermement à celle-ci: la réclusion de Louis, et je le dis sans crainte. »

En mars 1793, il fit partie de la commission des Douze, chargée de surveiller la commune de Paris.

Dénoncé pour ses menées contre-révolutionnaires, après le 31 mai 1793, il fut mis hors la loi (décret du 3 octobre) ; mais il parvint à se cacher et ne reparut plus qu'après le 9 thermidor. Alors il se signala parmi les réactionnaires les plus fougueux, et porta de nombreuses accusations contre les Montagnards.

Au 1er prairial an III il combattit l'insurrection des faubourgs, et fut nommé membre du comité de sûreté générale. À l'époque du coup de main tenté par les royalistes au 13 vendémiaire, il servit efficacement la Convention.

Après la session, il fit partie (23 vendémiaire an IV) du Conseil des Cinq-Cents, où il continua de représenter la Gironde, avec 206 voix sur 363 votants.

Il parut alors rentrer dans la voie révolutionnaire et, devenu secrétaire de l'Assemblée, défendit l'arrêté qui privait les émigrés du droit de vote, dénonça les manœuvres des royalistes, et le danger des brochures qu'ils faisaient circuler, enfin se rangea du côté du Directoire au moment du coup d'Etat exécuté le 18 fructidor. Il obtint sa réélection en germinal an VI.

Lors du 18 brumaire, il imita Barras avec lequel il était lié et donna sa démission.

Murat, devenu roi de Naples, lui confia dans ses états une place qu'il occupa jusqu'en 1815. Bergoeing revint alors dans sa patrie, et ne fit plus parler de lui jusqu'à sa mort.

Date de mise à jour: juin 2020