Pierre, Joseph, François Bodin

1748 - 1809

Informations générales
  • Né le 2 mars 1748 à Tours ( - Généralité de Tours France)
  • Décédé le 4 septembre 1809 à Blois (Loir-et-Cher - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 6 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Modérés
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 14 octobre 1795 au 20 mai 1797
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents, né le 2 mars 1748 (Généralité de Tours), « du sieur Pierre Simon Bodin, salpêtrier et de dame Françoise Estevou », mort à Blois (Loir-et-Cher) le 4 septembre 1809, il était chirurgien à Limeray en 1789, et se montra partisan des idées nouvelles.

Elu, le 6 septembre 1792, membre de la Convention par le département d'Indre-et-Loire, avec 216 voix sur 431 votants, il siégea parmi les modérés, et, dans le procès de Louis XVI, répondit au 3e appel nominal :

« Louis a rompu le contrat social qui l'unissait au peuple : il a parjuré son serment et conspiré contre la liberté. Tels sont les crimes, et tel est le coupable sur le sort duquel il s'agit de prononcer, non en juges, mais en hommes d'Etat, non en gens passionnés, mais en hommes sages, lisant dans le passé, réfléchissant sur l'avenir, et de manière à faire tourner le sort de Louis au plus grand bien de la République. Donc, comme le monde entier nous contemple, que la postérité nous jugera, et que le salut public dépend de notre détermination ; comme on n'est pas grand par de grandes exécutions, mais par de grands exemples de modération et d'humanité, par des actes de prudence, et non par le sentiment de la haine et l'amour de la vengeance; comme enfin jamais un holocauste de sang humain ne put fonder la liberté, je vote pour la réclusion de Louis et de sa famille, pour être déportés à la paix. »
En 1794, il parla, avec Bourdon de l'Oise, en faveur des suspects détenus, fit voter l'exemption du service de la garde nationale pour les ouvriers pauvres, et, en mission à l'armée de l'Ouest, fit preuve de modération et de sang-froid.

Le 22 vendémiaire an IV, le département d'Indre-et-Loire l'élut député au Conseil des Cinq-Cents par 135 voix sur 251 votants.

Lorsqu'il sortit de l'Assemblée au premier renouvellement, il fut nommé capitaine de gendarmerie à Blois, où il mourut.

On lui doit un Essai sur les accouchements (1797).

Date de mise à jour: juin 2020