Julien, Bernard, Dorothée de Mazade-Percin
1750 - 1823
- Informations générales
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- Né le 28 mars 1750 à Montech ( - Généralité de Toulouse France)
- Décédé le 23 mai 1823 à Castelsarrazin (Tarn-et-Garonne - France)
1750 - 1823
Membre de la Convention, député au Conseil des Anciens, né à Montech (Généralité de Toulouse) le 28 mars 1750, mort à Castelsarrazin (Tarn-et-Garonne) le 23 mai 1823, fils de Louis de Mazade-Percin, procureur du roi à Castelsarrazin, et de Anne-Marcelle de Pradal, il fut reçu, le 11 juillet 1775, avocat au parlement de Toulouse.
Procureur du roi à l'île de la Réunion en 1781, greffier en chef (juin 1782) à la sénéchaussée et amirauté de l'île de France, sénéchal à l'île Bourbon (1785), commissaire des colonies (juillet 1786) à la résidence de Saint-Domingue, ordonnateur de la partie Nord (21 octobre 1789), il remplit encore les fonctions de membre du Conseil supérieur de l'assemblée provinciale du nord de Saint-Domingue (1er janvier 1790).
De retour en France, il se fixa à Toulouse, fut nommé commissaire du gouvernement près le tribunal de Castelsarrasin, et fut élu, le 7 septembre 1791, député suppléant de la Haute-Garonne à l'Assemblée législative, sans être appelé à y siéger.
Le 8 septembre 1792, il fut élu député du même département à la Convention, le 12e et dernier, par 400 voix (661 votants). Il siégea à droite, et, dans le procès de Louis XVI, opina en ces termes : « Je déclare que je ne me crois pas le pouvoir de juger. Je vote, comme législateur, la réclusion perpétuelle » Mazade-Percin fut secrétaire de la Convention. Envoyé en mission sur les côtes de l'Océan en mars 1793, il visita les armées, de Nantes à Bayonne, et fut chargé de la surveillance des côtes.
Réélu par ses collègues de la Convention (4 brumaire an IV) député au Conseil des Anciens (il avait alors sept enfants), il demanda bientôt un congé, qu'il obtint, pour se rendre à Toulouse; de cette ville il écrivit à l'assemblée pour se plaindre des insultes qu'il disait avoir éprouvées « de la part des prétendus républicains ». Une vive discussion s'engagea à ce sujet, et la lettre de Mazade fut communiquée au Directoire. De retour à Paris, il prêta « le serment de haine à la royauté et à l'anarchie », confirma de vive voix ce qu'il avait écrit sur les républicains de Toulouse, et quitta l'Assemblée en l'an VI.
Il exerça alors la profession, d'avocat, et devint, en l'an IX, juge à Castelsarrazin. Il mourut en 1823 juge honoraire, M. Charles de Mazade, son petit-fils, est un des principaux rédacteurs de la Revue des Deux-Mondes, et membre de l'Académie française.