Jean dit Charles Cante

1882 - 1957

Informations générales
  • Né le 23 avril 1882 à La brède (Gironde - France)
  • Décédé le 14 mars 1957 à La brède (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Gironde
Groupe
Radical et radical-socialiste

Biographies

Né le 23 avril 1882 à La Brède (Gironde), mort le 14 mars 1957 à La Brède.

Député de la Gironde de 1924 à 1928.

Issu d'une famille de viticulteurs, réputée pour les progrès qu'elle fit accomplir à la culture de la vigne, Charles Cante fit ses études secondaires au lycée de Bordeaux puis s'en fut passer plusieurs années à l'étranger et principalement en Allemagne, pour se familiariser avec le commerce des vins et la banque. Rentré en France, il se consacra à l'exploitation de sa propriété de La Brède, Sa compétence en matière agricole et surtout viticole, lui acquit une notoriété qui dépassa bientôt les limites de sa commune, pour devenir régionale, C'est ainsi que dès la fin du premier conflit mondial, ses compatriotes le portèrent en 1919 à la mairie de La Brède et au Conseil général de la Gironde où il devait siéger Jusqu'en 1945. C'est en sa qualité de maire qu'il fit ériger à La Brède un monument à la gloire de Montesquieu et qu'il publia à cette occasion une plaquette intitulée : La Baronnie de La Brède - Montesquieu (Ed. Aquitaine-Pyrénées). Aux élections générales législatives du 11 mai 1924 il fut inscrit en deuxième position sur la liste du bloc des gauches, conduite par Adrien Marquet, qui eut sept élus. Charles Cante obtint personnellement 74.621 voix sur 187.689 votants.

Il s'inscrivit au groupe radical-socialiste et siégea à la Commission des douanes et des conventions commerciales, à celle des travaux publics et des moyens de communication, à celle du suffrage universel et à celle de la marine marchande.

Son activité fut intense. Auteur des propositions de loi tendant : l'une à réprimer le débauchage de la main-d'œuvre étrangère agricole (1925), l'autre à la création d'une taxe d'amortissement de la dette publique (1925), la troisième à l'amortissement des bons de la défense nationale (1925), il fut chargé de rapporter : la proposition de loi relative au tarif général des douanes (1925), le projet de loi tendant à modifier le régime douanier applicable aux cuvelages des mines (1925), le projet de loi portant approbation des arrangements commerciaux signés en 1914 et 1925 entre la France, la Belgique et le grand Duché du Luxembourg (1925), le projet de loi portant modification de certains droits de douane (1925), le projet de loi tendant à prohiber les exportations d'huîtres indigènes (1926), le projet de loi concernant l'exploitation des services maritimes postaux et d'intérêt général entre la France, le Brésil et la Plata (1928).

Il est à noter qu'il se rendit au Portugal en 1926 en vue d'obtenir un traité commercial favorable à la viticulture.

Ses interventions furent nombreuses : au cours de la discussion du budget de l'agriculture de l'exercice 1925, il parla de la main-d'œuvre étrangère (1924) et dans celle du budget du même Ministère, pour l'exercice 1926 de l'emploi des engrais azotés (1925). Il se fit entendre encore au cours des débats sur le projet et les propositions de loi concernant le redressement financier à propos duquel il traita de l'impôt sur les bénéfices agricoles (1926), le projet de loi sur la protection du marché du travail national (1926), le projet et les propositions de loi tendant au rétablissement du scrutin uninominal pour l'élection des députés (1927). Il demanda en outre à interpeller le Gouvernement sur les dangers de chômage que ne manquerait pas de subir le commerce des vins de la Gironde et de la Bourgogne, si l'accord commercial franco-allemand était renouvelé sans comprendre les vins de ces deux régions. (1927).

Son attachement aux intérêts des grands vins français lui avait valu d'être nommé vice-président du groupe viticole de la Chambre. Aux élections générales législatives du 22 avril 1928. qui marquèrent le retour au scrutin uninominal d'arrondissement, il fit acte de candidature dans la 3e circonscription de Bordeaux. N'ayant obtenu au premier tour de scrutin que 3.136 voix contre 5.561 à M. Jean Odm, il se retira de la compétition avant le second tour.

Il ne fut pas plus heureux aux élections générales du 1er mai 1932 dans la 5e circonscription de Bordeaux où il n'obtint au premier tour de scrutin que 3.535 voix contre 7.167 à M. Cazalet et 9.346 à M. Jean Odin.

Il essuya encore un échec dans la même circonscription aux élections générales du 24 avril 1936, où il ne recueillit au premier tour de scrutin que 1.884 voix contre 4.346 à son adversaire le plus favorisé.

Il ne fit plus acte de candidature, se contentant de l'exercice de ses mandats locaux.

Il mourut dans son pays natal, le 14 mars 1957, à l'âge de 75 ans.

Il avait été président du syndicat viticole des Graves et président de la Caisse locale de crédit mutuel agricole de la Gironde.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.




Né le 23 avril 1882 à La Brède (Gironde)
Décédé le 14 mars 1957 à La Brède (Gironde)

Député de la Gironde de 1924 à 1928

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 864, 865)

Pendant l'Occupation, l'attitude de Charles Cante le conduit à démissionner de ses fonctions de maire. Il retrouvera ce mandat à la Libération et l'exercera jusqu'à sa mort. Charles Cante ne s'était plus représenté aux élections nationales et départementales. Il meurt à La Brède le 14 mars 1957, à l'âge de 75 ans.