Jean, Dominique, Daniel, Louis Romiguières

1775 - 1847

Informations générales
  • Né le 19 août 1775 à Toulouse ( - Généralité de Toulouse - France)
  • Décédé le 24 juillet 1847 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 16 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Haute-Garonne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant aux Cent-Jours, pair de France, né à Toulouse (Généralité de Toulouse, France) le 19 août 1775, mort à Paris (Seine) le 24 juillet 1847, « fils de Jean-Antoine Romiguières, avocat au parlement, et de dame Elisabeth-Germaine Labordère », il s'engagea comme volontaire en 1792 dans la légion des Pyrénées-Orientales, servit dans l'artillerie, et fut nommé capitaine.

Mis en prison par ordre du représentant en mission, il ne partagea pas l'enthousiasme révolutionnaire du moment, et, rentré dans la vie civile, lors de la paix de 1795 avec l'Espagne, il publia l'Anti-Terroriste, organe du parti modéré.

Inscrit sur la liste des déportés au 18 fructidor an V, il se cacha pour échapper aux poursuites, et ne reparut à Toulouse qu'après le coup d'Etat de Bonaparte.

Il fit alors son droit et débuta au barreau de Toulouse en 1803. Son éloquence fougueuse et imagée lui valut une nombreuse clientèle. Lors de l'invasion, Romiguières reprit du service comme colonel d'une des légions urbaines organisées à la hâte contre l'étranger.

Obligé de se cacher pendant la première Restauration, il fut, aux Cent-Jours, nommé lieutenant extraordinaire de la police à Toulouse, et, après la publication de l'Acte additionnel, élu (16 mai 1815) représentant du grand collège de la Haute-Garonne, par 42 voix (50 votants, 250 inscrits). Ce fut lui qui, le 5 juillet suivant, chargé de rédiger la célèbre déclaration adressée aux « monarques ennemis », y stipula formellement « l'égalité des droits civils et politiques, la liberté de la presse, la liberté des cultes, le système représentatif, comme forme de gouvernement. »

Romiguières se fixa ensuite à Paris pour quelques années, puis revint à Toulouse où il plaida fréquemment pour le parti libéral. Il fut notamment l'avocat d'Armand Carrel dans l'affaire des réfugiés espagnols. Nommé, le 7 juillet 1833, procureur général à Toulouse, il fut promu, le 15 décembre 1839, par le gouvernement de Louis-Philippe, conseiller à la Cour de cassation.

Depuis 1838, il présidait le conseil général de la Haute-Garonne, quand il fut, le 20 juillet 1841, élevé à la pairie. Il continua de se montrer, au Luxembourg, le partisan zélé de la monarchie de Juillet, et, lors de l'accusation portée contre Teste (V. ce nom), dont il était l'ami, se prononça en sa faveur et refusa d'admettre sa culpabilité.

Il siégea à la Chambre haute jusqu'à sa mort.