Marie, Barthélemy de Castelbajac
1776 - 1868
- Informations générales
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- Né le 8 juillet 1776 à Vic-en-Bigorre ( - Généralité d'Auch et Pau - France)
- Décédé le 12 février 1868 à Paris (Seine - France)
1776 - 1868
Député de 1815 à 1817, de 1819 à 1827 et pair de France, né à Vic-en-Bigorre (Généralité d'Auch et Pau, France), le 8 Juillet 1776, mort à Paris (Seine), le 12 février 1868, il émigra en 1790, et servit dans l'armée de Condé.
Rentré en France avec les Bourbons, il fut élu le 22 août 1815, dans le collège de département du Gers, par 121 voix sur 199 votants et 272 inscrits, et se montra un des ultra-royalistes les plus ardents de la Chambre introuvable. Il réclama la peine de mort contre quiconque arborerait le drapeau tricolore, vota pour les exceptions de la loi dite d'amnistie (12 janvier 1816), et, malgré les efforts du ministère, fut réélu, le 4 octobre 1816, dans le même collège, par 105 voix sur 202 votants et 267 inscrits. Lors de la discussion de la nouvelle loi électorale (janvier 1817), il demanda l'élection à deux degrés et la substitution des assemblées de corporations et de paroisses aux assemblées primaires; ce fut à cette occasion qu'il dit : « Nous avons entendu prononcer comme maxime : Méfiez-vous des ultra-royalistes, ce qui veut dire : méfiez-vous de ces hommes ultra-malheureux pour la cause royale, à qui il ne reste de leur fortune que des débris, de leur famille que des tombeaux, etc... »
Compris dans le premier renouvellement par cinquième de la Chambre, il échoua aux élections du 20 septembre 1817, et combattit dans le journal le Conservateur, la loi du recrutement et la création de soixante nouveaux pairs (ordonnance royale du 4 mars 1819).
Candidat, le 11 septembre suivant, dans le collège de département de la Haute-Garonne, en remplacement de d'Aldéguier, démissionnaire, il fut élu par 691 voix sur 1,371 votants et 1,657 inscrits, contre M. Durand, 653 voix. Il combattit les pétitions qui demandaient le maintien de la loi électorale: « Sont-ce, dit-il, des hommes lésés qui se plaignent? Non, ce sont des hommes qui, sans calculer les motifs du gouvernement, sans être même en position de les connaître, viennent exposer leur signature impérative au bas d'un papier suspendu aux murs d'un café, ou déposé partout ailleurs; et encore trouverait-on bon nombre de gens complaisants qui ne sauraient peut-être pas même vous dire ce qu'ils ont signé. »
Réélu au renouvellement du 1er octobre 1821, dans le 1er arrondissement électoral de la Haute-Garonne, par 243 voix sur 362 votants et 443 inscrits, contre M. Ferradou, avocat, qui obtint 95 voix, il s'était rapproché, depuis son élection dans la Haute-Garonne, de M. de Villèle, député du même département ; lorsque ce dernier arriva au ministère (15 décembre 1821), M. de Castelbajac se sépara des ultra-royalistes pour prendre place sur les bancs ministériels, et fut récompensé de cette conversion par la direction générale des haras, de l'agriculture, du commerce et des manufactures (1823), qu'il quitta, l'année suivante, pour celles des douanes.
Il fut encore réélu le 25 février 1824, par 278 voix sur 347 votants et 404 inscrits, contre le marquis de Tauriac (67 voix), fut nommé pair de France, le 5 novembre 1827, perdit la direction générale des douanes en 1828, et figura comme conseiller d'Etat en service ordinaire sur l'ordonnance parue au Moniteur le lundi 26 juillet 1830, ordonnance qui ne fut pas exécutée.
Le gouvernement de juillet ne ratifia pas l'élévation à la pairie de M. de Castelbajac, qui se retira complètement, depuis lors, de la vie politique. Il était commandeur de la Légion d'honneur, du 29 octobre 1826.
Date de mise à jour: mai 2015