Armand, Joseph, Marie de Saint-Félix

1784 - 1866

Informations générales
  • Né le 21 juillet 1784 à Mauremont ( - Généralité de Toulouse - France)
  • Décédé le 16 août 1866 à Mauremont (Haute-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 3 juillet 1830 au 24 août 1830
Département
Haute-Garonne
Groupe
Majorité ministérielle

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1830, né à Mauremont (Généralité de Toulouse, France) le 21 juillet 1784, mort au château de Mauremont (Haute-Garonne) le 16 août 1866, fils aîné de Armand-Philippe-Germain, marquis de Saint Félix de Mauremont, qui fut vice-amiral (1737-1819), il remplit, sous le premier Empire, de 1807 à 1815, les fonctions de maire de Mauremont.

Royaliste, il salua avec joie le retour des Bourbons, fut nommé, la 5 octobre 1815, sous-préfet de Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne), fut remplacé, le 19 mars 1819, sous le ministère Decazes, devint conseiller général de la Haute-Garonne (1822-1823), et fut appelé, le 27 juin 1823, par le cabinet Villèle au poste de préfet du Lot.

Le ministère Martignac le destitua en 1827. Mais M. de Saint Félix obtint (2 avril 1830) la préfecture de la Vienne sous le ministère Polignac; peu de temps après (3 juillet), le grand collège de la Haute-Garonne l'envoya, par 182 voix (329 votants, 381 inscrits), siéger à la Chambre des députés. Il resta fidèle à la monarchie de Charles X, refusa le serment à Louis-Philippe et protesta contre les événements par une lettre ainsi conçue: « Toulouse, le 18 août 1830.

« Monsieur le Président, « Les déterminations graves déjà prises par la Chambre des députés étant en contradiction manifeste avec le mandat que j'ai reçu de mes commettants, je dois à ceux-ci, comme je le dois à moi-même, de m'abstenir en ces circonstances de participer à aucune délibération. Veuillez, Monsieur le Président, en instruire la Chambre. Je fais des vœux aussi ardents que sincères pour que notre chère patrie soit préservée de tout déchirement, sa tranquillité et sa gloire assurées, et pour le bonheur individuel de tous nos compatriotes sans aucune distinction,
« J'ai l'honneur, etc.

« SAINT-FÉLIX, député de la Haute-Garonne. »

La Chambre considéra M. de Saint Félix comme démissionnaire. Il fut remplacé le 28 octobre 1830, par M. de Cambon.