Pierre, Catherine Amilhau
1793 - 1860
- Informations générales
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- Né le 3 avril 1793 à Toulouse (Haute-Garonne - France)
- Décédé le 29 juin 1860 à Toulouse (Haute-Garonne - France)
1793 - 1860
Député de la Haute-Garonne de 1830 à 1842, né à Toulouse (Haute-Garonne), le 3 avril 1793, mort à Toulouse, le 29 juin 1860, il était le fils d'un notaire de cette ville. Il étudia le droit et fit à Toulouse des débuts remarqués : il sauva de l'échafaud un brigand piémontais du nom de Gasparini, qui, à l'aide de quelques mannequins artistement placés sur les bords d'une route, avait osé seul arrêter et dévaliser une diligence et dix-sept voyageurs.
En politique, Amilhau commença par montrer des opinions royalistes dans une oraison funèbre de Louis XVI, que l'Académie des Jeux floraux couronna. Mais, froidement accueilli par la noblesse, il s'affilia aux carbonari, et devint même président d'une vente. Les événements de 1830 lui ouvrirent la carrière des honneurs; son ami et ex-condisciple, Barthe, le désigna au choix du garde des sceaux, Dupont (de l'Eure), qui le nomma procureur du roi près la cour royale de Toulouse.
Aux élections générales du 5 juillet 1831, les 5e et 6e arrondissements électoraux le nommèrent: l'un, celui de Saint-Gaudens, par 120 voix sur 204 votants et 366 inscrits, contre Adolphe Martin, avocat général, 84 voix ; le second, celui de Villefranche, par 149 voix sur 271 votants et 526 inscrits, contre Auguste Saubat, 119 voix.
Arrivé à la Chambre, il se rangea parmi les défenseurs de la politique de résistance, et prit tout d'abord une part assez active aux travaux du Parlement.
Réélu, le 8 janvier 1832, par le 5e collège électoral (Saint-Gaudens) avec 186 voix, il vit renouveler son mandat aux élections des 21 juin 1834, 14 mai 1836, 4 novembre 1837, 2 mars 1839 et 9 juillet 1842.
Nommé président de chambre à la cour de Toulouse en 1832, il soutint avec beaucoup de zèle les ministères conservateurs du gouvernement de Louis-Philippe. Ayant été choisi, en 1834, comme rapporteur des pétitions sur la réforme électorale, il plaisanta les pétitionnaires et feignit de comprendre qu'ils réclamaient l'extension du droit de suffrage aux 33 millions d'habitants, femmes, enfants, aliénés, qui vivaient sur le sol de la France. En 1835, il soutint énergiquement le projet d'adresse, et fit aussi le rapport sur le projet de dotation. Pendant la session de 1844, il sembla, par quelques-uns de ses votes, se rapprocher un peu de l'opposition; mais il ne tarda pas à rentrer dans les rangs de la majorité conservatrice.
Il avait été fait premier président de la cour royale de Pau (1836) , officier de la Légion d'honneur en 1835 et promu commandeur le 22 novembre 1842.
Date de mise à jour: juillet 2013