Antoine Bertier

1761 - 1854

Informations générales
  • Né le 24 septembre 1761 à Nancy ( - Duché de Lorraine - Généralité de Nancy)
  • Décédé le 4 décembre 1854 à Roville-devant-Bayon (Meurthe - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 10 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Meurthe
Groupe
Constitutionnel libéral

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à la Chambre des Cent-jours, né à Nancy (Duché de Lorraine, Généralité de Nancy), le 24 septembre 1761, mort à Roville (Meurthe), le 4 décembre 1854, il était fils d'un négociant estimé de Nancy, qui l'envoya de bonne heure à Hambourg pour y étudier le commerce.

Antoine Bertier alla ensuite s'établir dans la colonie française de Saint-Domingue, où il acquit rapidement une fortune considérable, puis il revint en France en 1789. Il se déclara en faveur de la Révolution, fut nommé, dans sa ville natale, officier de la garde nationale, et délégué à la fédération de Lyon. Propriétaire à Roville (Meurthe), il s'occupait de faire valoir son domaine, quand il apprit que l'insurrection des nègres de Saint-Domingue avait complètement ruiné les établissements qu'il possédait là-bas. Il se remit alors avec ardeur au travail et à l'étude, s'occupa activement d'améliorations agricoles, en même temps qu'il remplissait (1793) les fonctions de membre de l'administration de son district, et celles de juge de paix. « Jamais, a dit M. Viox, ancien représentant, dans une Notice biographique sur Antoine Bertier de Roville, jamais, pendant qu'il exerça cette magistrature paternelle, des adversaires ne sortirent de son cabinet sans être conciliés. »

Sous la Restauration, Bertier ne craignit pas de faire entendre au comte d'Artois, qui traversait son département, une allocution courageuse, où il rappelait le sort des Stuarts à celui qui, plus tard, fut Charles X; il expia sa hardiesse par plusieurs jours de détention.

Quand arrivèrent les Cent-jours, le collège de département de la Meurthe le nomma (10 mai 1815) membre de la Chambre des représentants. Il se lia avec Lafayette, Lafitte, Dupont (de l'Eure), Manuel, Benjamin Constant, et vota avec eux jusqu'à la fin de cette courte session.

Puis il retourna dans son pays, où il favorisa l'instruction primaire et les progrès agricoles, par d'intéressantes fondations (fermes-modèles, institut agronomique de Roville, etc.)

Membre du conseil général de la Meurthe, il continua de s'occuper de politique, dans le sens libéral, sans vouloir accepter, par la suite, aucune candidature à la Chambre des députés.

Antoine Bertier a publié plusieurs travaux techniques sur des questions agricoles. De plus, il fut constamment en correspondance, pendant le cours de sa très longue carrière, avec plusieurs agronomes, administrateurs et hommes d'Etat célèbres. Il mourut à quatre-vingt-treize ans. Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 1er mai 1838.

Date de mise à jour: octobre 2014