Marcel, Albert Capron

1896 - 1982

Informations générales
  • Né le 24 mars 1896 à Montereau (Seine-et-Marne - France)
  • Décédé le 28 septembre 1982 à Fréjus (Var - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Seine
Groupe
Communiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Seine
Groupe
Communiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 24 mars 1896 à Montereau (Seine-et-Marne).

Député de la Seine de 1932 à 1942.

Ouvrier métallurgiste, maire d'Alfort-ville, Marcel Capron fut élu député de la cinquième circonscription de Sceaux aux élections générales des 1" et 8 mai 1932, au deuxième tour de scrutin, par 9.737 voix contre 9.598 à M. Leboucq, sur 19.376 votants. Il était présenté par le Comité central du parti communiste français, dont il était un des militants.

Inscrit au groupe communiste, il appartint à la Commission de l'enseignement et des beaux-arts, à celle des pensions, à celle de la marine militaire, à celle de l'administration générale, départementale et communale, à celle de l'hygiène, et à celle des comptes définitifs et des économies. Son activité fut intense. Il présenta plusieurs propositions de loi ou de résolution, tendant à ramener à quatre ans la durée du mandat municipal et à assurer la représentation proportionnelle dans les conseils municipaux (1932), tendant à accorder aux ouvriers et aux ouvrières des établissements industriels de l'Etat, le bénéfice des services effectués sous un régime de retraite différent dans une administration du service privé, public ou concédé (1933), tendant à l'institution de la représentation proportionnelle intégrale aux élections législatives (1934), tendant à réglementer les rapports entre les différents organismes créés en vertu des dispositions des lois sur les habitations à bon marché et leurs locataires (1934), tendant à exonérer de l'impôt les contribuables dont les revenus, salaires ou émoluments n'ont pas atteint un minimum vital (1936).

Il se fit entendre au cours de nombreux débats parmi lesquels on peut citer : le projet de loi tendant au rétablissement de l'équilibre budgétaire (1932), le projet de loi portant autorisation d'émissions du Trésor (1932), le projet de loi portant autorisation de rembourser ou de couver-tir divers fonds publics (1932), le projet de loi relatif au perfectionnement de l'outillage national (1932), le projet et les propositions de loi relatifs à l'amnistie (1933), le projet de loi relatif à l'émission d'obligations du Trésor (1933), le budget de la marine militaire, et la loi de finances de l'exercice 1933 (1933), le projet de loi tendant au rétablissement de l'équilibre budgétaire (1933), la loi de finances de l'exercice 1934 (1934), le projet de loi relatif au recrutement de l'armée (1934), les budgets de la santé publique et de l'éducation physique, de la guerre et du travail, de l'exercice 1935 (1934), du projet de loi relatif à l'organisation de la défense passive (1935). Il demanda en outre à interpeller le Gouvernement : sur la violation du droit d'opinion et du droit syndical (1932), sur les conséquences de la rationalisation et le non-respect des mesures de sécurité dans les établissements de la marine (1932), sur la situation extrêmement difficile des mal-lotis (1932), sur l'agression des Camelots du roi au cours d'une réunion organisée à Charenton le 18 février 1933 (1933), sur les sanctions prises contre deux ouvriers de l'arsenal de Lorient (1933), sur les incidents de la journée du 1er mai à Alfort-ville (1934), sur les compressions d'effectifs ouvriers dans les établissements militaires (1934), interpellation qu'il développe en 1935; sur les enquêtes régionales, sur les salaires en vigueur dans l'industrie privée, afin de diminuer les salaires des ouvriers de l'Etat (1934), sur la réduction arbitraire des salaires des ouvriers des établissements de la guerre 1935, sur le retard apporté à la suppression des passages à niveau de la gare de Villeparisis (Seine-et-Marne) (1935), sur les mesures que le Gouvernement compte prendre en vue de remédier au développement de la crise économique et au chômage (1936).

Réélu aux élections générales du 26 avril 1936, au premier tour de scrutin, par 11.426 voix contre 4.180 à M. Renaud et 3.437 à M. Montaut sur 22.567 votants, il siégea à la Commission du règlement et à celle de l'administration générale, départementale et communale. Son activité ne se ralentit pas. Il déposa un grand nombre de propositions de loi et de résolution : tendant à la création d'une caisse de solidarité nationale et à accorder une allocation annuelle aux vieux travailleurs et aux infirmes (1936), tendant à la coordination des constructions d'habitations à bon marché et à loyers moyens (1937), tendant à inviter le Gouvernement à déposer un projet de loi relatif à la retraite des vieux travailleurs français (1938), tendant à donner aux conseils municipaux et aux conseils généraux la possibilité d'octroyer à leur personnel des avantages supérieurs à ceux dont bénéficient les fonctionnaires de l'Etat (1939). Il se fit entendre à la tribune au cours de la discussion : du projet de loi relatif à l'obligation de l'enseignement primaire (1936) ; du projet de loi relatif à l'organisation d'un plan de grands travaux destinés à combattre le chômage (1936), du projet de loi relatif aux premières mesures de réforme des finances départementales et communales (1936), du budget de l'intérieur de l'exercice 1937 (1936), du budget de l'intérieur de l'exercice 1938 (1937), de sa proposition de résolution tendant à inviter le Gouvernement à faire voter par les deux Chambres, une loi instituant la retraite pour les vieux travailleurs (1938 et 1939), du budget de l'intérieur de l'exercice 1939 (1938), du projet de loi créant des allocations de solidarité en faveur des travailleurs exclus des assurances sociales en raison de leur âge (1939) ; il demanda en outre à interpeller le Gouvernement : sur sa politique générale en ce qui concerne les conséquences des décrets-lois en matière d'administration communale et notamment au sujet de l'arrêt des constructions scolaires (1938), sur sa politique générale et notamment sur les mesures restrictives contenues dans les derniers décrets-lois frappant les finances et les libertés communales (1939). Il était, depuis le début de la législature membre du comité supérieur de l'aménagement et de l'organisation générale de la région parisienne, Ayant fondé, avec quelques dissidents communistes le Parti ouvrier et paysan français (P.O.P.F.), dont il était secrétaire, il ne fut pas frappé de déchéance le 21 janvier 1940, et à l'Assemblée nationale du 10 juillet suivant, à Vichy, il vota les pouvoirs constituants au Maréchal Pétain.

Mais étant resté adhérent à ce parti pendant l'occupation, il dût en rendre compte après la libération.

Il vit depuis ce moment, à Paris, tout à fait à l'écart de la politique.




Né le 24 mars 1896 à Montereau (Seine-et-Marne)
Décédé le 28 septembre 1982 à Fréjus (Var)

Député de la Seine de 1932 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 868, 869)

Membre fondateur du Parti ouvrier et paysan français, Marcel Capron en devient secrétaire général après l'assassinat de Marcel Gitton en septembre 1941. A ce titre il prépare la Deuxième lettre ouverte aux ouvriers communistes publiée au printemps de 1942.

Rétabli dans ses fonctions de maire d'Alfortville par le gouvernement de Vichy le 9 mai 1941, il exerce son mandat jusqu'à la Libération.

Par sa décision du 19 décembre 1945, le Jury d'honneur confirme l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi portant révision constitutionnelle et note que l'ancien député avait « milité dans des groupements antinationaux et participé à la rédaction d'un journal pro-allemand, apportant ainsi un concours suivi et zélé à l'ennemi et à ses collaborateurs ».

Ayant abandonné la vie politique, Marcel Capron gère une parfumerie à Paris et, jusqu'en 1955, il dirige la Confédération générale des syndicats indépendants avec Sulpice Dewez et André Parsal.