Horace de Carbuccia

1891 - 1975

Informations générales
  • Né le 1er mars 1891 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 20 février 1975 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Corse
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Né le 1er mars 1891 à Paris.

Député de la Corse de 1932 à 1936.

Horace de Carbuccia appartient à une famille ancienne de la Corse dont plusieurs membres ont exercé des mandats politiques. Son arrière grand-père, son grand-père, puis son père, Pierre de Carbuccia, bâtonnier de l'Ordre des avocats de Bastia, ont été conseillers généraux de l'île. Un de ses ancêtres paternels fut orateur de la Corse à Gênes au XVIIe siècle.

Après ses études secondaires, Horace de Carbuccia suivit les cours de la Faculté de Droit de Paris, de l'Ecole des Sciences politiques, de l'Université de Heidelberg et de l'Institut français de Florence.

Il venait d'être reçu docteur en droit quand la guerre de 1914 éclata, Soldat au 155e régiment d'infanterie, il est blessé, passe dans l'aviation et est décoré de la Médaille militaire: La paix signée, il se lance dans la carrière d'éditeur. En 1921 il fonde, avec Marcel Prévost, Joseph Bédier et Raymond Recouly, la Revue de France, revue politique et littéraire qui se place, par son tirage, aussitôt après la Revue des Deux Mondes et la Revue de Paris. En 1923, il crée les Editions de France qui publient les œuvres d'écrivains tels que Marcel Prévost, Paul Chack, Joseph Kessel, Henri Béraud, Francis Carco, Pierre Benoit, Claude Farrère, François Mauriac, Paul Valéry, André Maurois, Mac Orlan, Paul Morand, La Varende, Duc de Levis Mirepoix, René Benjamin, Duc de la Force, Henry Bordeaux, Les Rosny, Les Tharaud, Recouly, auteur du Mémorial de Foch, etc. En 1928, il lance Gringoire, hebdomadaire politique et littéraire, dont les leaders politiques seront André Tardicu et Henri Béraud et dont le tirage atteindra 975.000 exemplaires.

Le directeur général des Editions de France et de Gringoire est, lui-même, homme de lettres : il adapte à la scène française plusieurs pièces de Somerset Maugham ; Pluie (1927), le Cercle (1928), La lettre (1929), Le cyclone (1931) et, de Bayard Weiler, Le Procès de Mary Dugan. Horace de Carbuccia a posé sa candidature aux élections générales législatives du 1er mai 1932 dans l'arrondissement d'Ajaccio : il est élu au premier tour de Scrutin par 7.852 Voix contre 7.590 à M. Landry. Inscrit d'abord à la gauche radicale, il rejoint, en 1934, le centre républicain, groupe d'André Tardieu. Il est membre de la Commission de la marine militaire. Il ne parait pas se passionner pour la vie parlementaire, car il n'intervient qu'une fois en séance publique, au cours du débat sur sa validation, son élection ayant été contestée par M. Landry : il est validé par 229 voix contre 135 (séance du 16 mars 1933). En 1936, il ne se représente pas, afin de laisser son siège à son beau-père, Jean Chiappe, ancien préfet de police, président du Conseil municipal de Paris.

La Revue de France sera sabordée à la déclaration de la guerre de 1939.

Gringoire, qui avait violemment pris parti contre le Cartel des Gauches en 1932 et contre le Front populaire en 1936 - ses polémiques virulentes valurent à son directeur plusieurs duels, notamment une rencontre avec César Campinchi qu'il blessa, - se rallie en 1940, au Gouvernement du Maréchal Pétain mais n'en accepte aucune subvention : son tirage, pour la seule zone libre et l'Afrique du Nord, atteint 475.000 exemplaires.

En 1943. lors de l'occupation de la Corse par l'Italie, Carbuccia publie une brochure Corse, terre de fidélité qui lui vaut d'être l'objet d'un mandat d'arrêt des autorités militaires italiennes. En 1944, les allemands interdisent Gringoire. A la libération, Carbuccia demeure à Paris, mais condamné par contumace par une cour de justice, à cinq ans de travaux forces, il passe en Suisse. Dès la suppression des juridictions d'exception, il se présente devant le tribunal militaire qui prononce son acquittement, après abandon de l'accusation.

IL est Chevalier de la Légion d'Honneur, Commandeur de la Couronne d'Italie, de la Couronne de Roumanie et de l'Ordre royal d'Isabelle la Catholique.




Né le 1er mars 1891 à Paris
Décédé le 20 février 1975 à Paris

Député de la Corse de 1932 à 1936

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 871, 872)

Pendant l'Occupation, Horace de Carbuccia se rallie au maréchal Pétain. L'hebdomadaire Gringoire, dont il est le propriétaire-directeur, replié à Marseille puis à Clermont-Ferrand, tout en refusant une aide matérielle du gouvernement, poursuit ses attaques contre les juifs et les francs-maçons et s'en prend également aux résistants. En 1941, son tirage atteint 475 000 exemplaires pour la zone libre et l'Afrique du Nord.

En 1943, lors de l'occupation de la Corse par les forces du gouvernement de Badoglio, Horace de Carbuccia publie une brochure Corse, terre de fidélité, qui lui vaut d'être l'objet d'un mandat d'arrêt des autorités militaires italiennes.

Après la Libération, Horace de Carbuccia se réfugie en Suisse, d'où il reviendra pour comparaître, en octobre 1955, devant le tribunal militaire qui prononce son acquittement, après abandon de l'accusation.