Alexandre, Romain Crochon
1759 - 1842
- Informations générales
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- Né le 22 octobre 1759 à Pont-audemer ( - Généralité de Rouen France)
- Décédé le 25 novembre 1842 à Pont-audemer (Eure - France)
1759 - 1842
Député au Conseil des Cinq-Cents, et au Corps législatif de l'an VIII à 1803, représentant à la Chambre des Cent-Jours, né à Pont-Audemer (Généralité de Rouen), le 22 octobre 1759, mort à Pont-Audemer, le 25 novembre 1842, il était fils de « Richard Crochon, marchand, et de Madeleine-Françoise-Suzanne Duparc. »
Il appartint d'abord à l'armée, comme officier de dragons, puis se fit recevoir avocat, devint, sous la Révolution, administrateur de district, procureur syndic, commissaire prés l'administration centrale de l'Eure, et, le 25 germinal an VI, fut élu par 209 voix député de l'Eure au Conseil des Cinq-Cents. Il parut souvent à la tribune de cette assemblée, intervint dans les discussions de politique pure, de législation et de finances, parla sur les domaines engagés, sur la nomination des juges du tribunal de cassation, sur l'impôt du sel, sur la dette mobilisée, et proposa qu'on appliquât aux déportés en fuite la loi contre les émigrés. Il provoqua un débat au sujet de l'article de la loi du 3 brumaire qui concernait les juges, présenta divers amendements à une résolution touchant les agents conservateurs des hypothèques, attaqua le projet relatif à la répression du vagabondage, et « donna lieu, dit le Moniteur, à des débats agités » en appuyant une motion d'Aréna qui tendait à blâmer les commandants des places fortes de l'armée d'Italie, tombées au pouvoir de l'ennemi.
Crochon fut secrétaire du Conseil des Cinq-Cents. Le 21 vendémiaire an VIII, il célébra les nouvelles victoires des soldats de la République et fit déclarer que l'armée du Rhin et du Danube avait bien mérité de la patrie. Dans la séance du 19 brumaire an VIII (la séance du coup d'Etat), qui se tint à Saint-Cloud, Crochon fit voter l'envoi d'une « proclamation à la République » pour annoncer « que le décret irrévocable du jour d'hier est exécuté, et que les représentants sont réunis en majorité dans la commune de Saint-Cloud. »
Son attitude, plutôt favorable à l'acte de Bonaparte, le fit admettre par le Sénat conservateur, le 4 nivôse an VIII, sur la liste des membres du Corps législatif; il y représenta, jusqu'en 1803, le département de l'Eure. Il reparut avec un nouveau mandat, le 8 mai 1815, à la Chambre des Cent-Jours, ayant été élu avec 64 voix sur 87 votants, par l'arrondissement de Pont-Audemer. Pendant cette courte législature, il prit la parole pour proposer le remplacement immédiat des députés dont les élections avaient été annulées et la réélection de ceux qui auraient accepté des fonctions du gouvernement. Il opina aussi pour de grandes mesures de salut public, avec cet amendement : « La nation française renonce à tout jamais à toute conquête, à toute guerre d'ambition. » Il se prononça enfin contre une proposition de Malleville (V. ce nom) tendant à provoquer la mise hors la loi des ennemis du gouvernement impérial, et de ceux qui crieraient : Vivent les Bourbons! Il rentra, après 1815, dans la vie privée. Maire de Pont-Audemer, il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 17 octobre 1833.
Date de mise à jour: octobre 2014