Marie, Pierre, Isidore de Blanmont

1770 - 1846

Informations générales
  • Né le 23 février 1770 à Gisors ( - Généralité de Rouen France)
  • Décédé le 19 décembre 1846 à Gisors (Eure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 9 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Eure

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à la Chambre des Cent-Jours, né à Gisors (Généralité de Rouen), le 23 février 1770 « du légitime mariage de Mr Aphrodisie Victor Thomas de Blanmont, directeur des postes aux lettres et de De Marie Elisabeth Jourdain son épouse », mort à Gisors (Eure), le 19 décembre 1846.

Soldat au régiment d'Auvergne infanterie, le 15 juillet 1786, il prit son congé de libération le 16 mai 1790, et entra comme volontaire, en 1792, dans le 3e bataillon de l'Eure, où il devint capitaine. Blessé à la bataille d'Arlon (1793), il fut mis plus tard à l'ordre du jour de l'armée pour sa conduite dans une sortie de la garnison de Maubeuge. Aide de camp du général Turreau le 15 brumaire an II, il le suivit à l'armée de l'Ouest, et se distingua à Pallnau, au combat de Viers, près de Cholet, où il gagna le grade d'adjudant général chef de bataillon; à Machecoul, il fut suspendu par arrêté du comité de Salut public du 29 thermidor an II, puis réintégré sur sa demande dans ses fonctions le 6 messidor an III, avec le grade de capitaine.

Redevenu chef de bataillon et aide de camp du général Turreau en l'an VI, il fit les campagnes de l'an VI à l'an IX aux armées du Rhin, d'Helvétie et d'Italie, fut nommé adjudant général chef de brigade provisoire par le général en chef de l'armée du Danube le 7 thermidor an VII, et confirmé dans ce grade le 27 vendémiaire an VIII. En germinal de cette année, à l'affaire du pont d'Exilles, étant à la tête de l'avant-garde du général Turreau, il pénétra dans la vallée de Suze, repoussa l'ennemi jusqu'à Saint Chaumont et se replia après avoir fait quelques prisonniers, puis il enfonça la colonne qui tentait de revenir en force sur le pont de la Doire ; dans cet engagement une balle lui traversa la cuisse droite et le jeta à bas de son cheval.

Compris sur la liste des adjudants-commandants le 1er fructidor an IX, il fut employé, le 2 vendémiaire an X, dans la 23e division militaire (Corse), et y reçut, le 15 pluviôse et le 25 prairial an XII, la décoration et le titre d'officier de la Légion d'honneur. Colonel du 105e régiment de ligne (1808), commandeur de la Légion d'honneur (1809), il fit la guerre d'Allemagne, prit part à l'expédition de Russie comme général de brigade, et y fut fait prisonnier.

Rentré en France le 30 Juillet 1814, et mis en non activité le 1er septembre de la même année, il obtint, les 6 et 26 octobre, le commandement de l'arrondissement d'Abbeville et la croix de chevalier de Saint-Louis. Lors de son passage à Abbeville pour se rendre à Lille, Louis XVIII l'éleva au grade de lieutenant-général; mais cette nomination ne fut pas confirmée au second retour des Bourbons.

Le département de l'Eure l'appela, pendant les Cent-jours, à la Chambre des représentants; il fut employé, le 20 juin 1815, à la défense de Paris et figura parmi les commissaires députés par la Chambre auprès de l'armée.

Placé en traitement de non activité le 30 décembre 1815, il fut compris par le gouvernement, le 30 décembre 1818, comme maréchal de camp en disponibilité, dans la cadre de l'état-major général de l'armée, et le 24 février 1819 au commandement de la 1re subdivision de la 20e division militaire, puis à celui de la 1re subdivision de la 21e division (1820).

Il obtint sa retraite en 1826, reprit quelque temps du service actif après la révolution de Juillet 1830, et fut définitivement retraité le 14 juin 1832. Il se retira alors à Gisors, où il mourut. Il avait été élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d'honneur le 4 juin 1831.

Date de mise à jour: octobre 2014