Jean-Claude Fulchiron
1774 - 1859
Fils de Joseph Fulchiron (1744-1831), qui avait été député au Corps législatif de 1810 à 1815, Jean-Claude Fulchiron, député de 1831 à 1845, pair de France, né à Lyon (Généralité de Lyon) le 21 juillet 1774, mort à Paris (Seine) le 22 mars 1859, entra en 1795 à l'Ecole polytechnique, puis renonça à la carrière militaire pour s'occuper de sciences, d'économie politique et de littérature.
Il se fixa à Paris pendant la Restauration, et fut nommé membre du comité d'instruction primaire et du conseil d'arrondissement de Saint-Denis. Possesseur d'une fortune indépendante, M. Fulchiron ouvrit ses salons à un grand nombre d'hommes distingués de l'époque. Il se montra partisan du gouvernement de Louis-Philippe, reçut en 1831 la croix de la Légion d'honneur, devint membre du conseil général du commerce et des manufactures, et fut élu, pour la première fois, député du 3e collège du Rhône (Lyon), le 5 juillet 1831, par 214 voix sur 221 votants et 316 inscrits.
Il fit partie à la Chambre de plusieurs commissions importantes, notamment de celles du transit, des céréales, des entrepôts et des douanes, et se fit remarquer dans les débats des grandes questions d'économie politique.
Conseiller général du Rhône en 1833, M. Fulchiron fut réélu député successivement :
- le 21 juin 1834, par 166 voix sur 228 votants et 309 inscrits, contre 55 à M. Delandine ;
- le 4 novembre 1837, par 157 voix sur 194 votants et 299 inscrits ;
- le 2 mars 1839, par 159 voix sur 192 votants et 301 inscrits ;
- et le 9 juillet 1842, par 161 voix sur 193 votants et 303 inscrits.
Il ne cessa de voter avec le parti conservateur.
Le 14 août 1845, il fut appelé à la Chambre des pairs, où il conserva la même attitude; la révolution de 1848 le rendit à la vie privée.
On doit à M. Fulchiron quelques productions littéraires, dont les principales sont un Voyage dans l'Italie méridionale, publié en 1844, et quelques tragédies du genre classique : Saül, Pizarre, le Siège de Paris, Juvénal des Ursins, etc.