Vincent Carlier
1859 - 1917
Né le 29 avril 1859, à Paris, mort le 22 mai 1917, à Nanterre (Seine).
Député des Bouches-du-Rhône de 1906 à 1910.
Né à Paris, Vincent Carlier vint très jeune dans les Bouches-du-Rhône. où il se fit adopter par la ville de Marseille. Attiré par le journalisme, il collabora à divers organes socialistes, notamment à l'hebdomadaire l'Action socialiste, et dirigea le journal La Journée.
Après s'être dépensé sans compter pendant plusieurs années pour soutenir les candidats du parti socialiste et républicain dans les Bouches-du-Rhône, sans avoir sollicité aucun mandat pour lui-même, il fut désigné par le congrès socialiste comme candidat aux élections générales législatives des 6 et 20 mai 1906 dans la cinquième circonscription de Marseille. Ses amis l'avaient choisi en raison de son talent qui lui permettait d'être toujours courtois avec ses adversaires, de son intégrité et de son indépendance de caractère. Il fut élu au deuxième tour de scrutin par 7.486 voix contre 6.605 à M. Saint-Yves.
Inscrit au groupe socialiste S.F.I.O. et membre de diverses commissions spéciales, notamment de celle du commerce et de l'industrie, il déposa une proposition de loi tendant à constituer au profit de l'Etat le monopole des assurances (1908). Dans la discussion générale du budget de l'exercice 1910, il demanda que la houille blanche fût exploitée par la collectivité au profit de tous et, lors du vote de la loi de finances, il soutint une disposition additionnelle relative aux concessions de cours d'eau (1910). Il soutint, également, dans la discussion de la loi sur les retraites ouvrières et paysannes, un amendement tendant à couvrir les charges de la retraite-vieillesse par les revenus du monopole des assurances et de l'exploitation par l'Etat des forces hydro-électriques (1910). Vincent Carlier sollicita le renouvellement de son mandat aux élections générales de 1910 dans la même circonscription, mais il échoua dès le premier tour de scrutin, n'ayant obtenu que 2.906 voix contre 6.538 à M. Auguste Bouge, radical-socialiste. Il ne se représenta pas aux élections de 1914 et mourut trois ans plus tard, alors qu'il n'avait que 58 ans.
Il laissait deux ouvrages : Souvenirs d'une période électorale à Salente (1903) et l'Art et la propriété (1908).