Claude, Marie Carnot-Feulins
1755 - 1836
- Informations générales
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- Né le 15 juillet 1755 à Nolay ( - Généralité de Bourgogne France)
- Décédé le 17 juillet 1836 à Autun (Saône-et-Loire - France)
1755 - 1836
Frère de Lazare Carnot (1753-1823), député à l'Assemblée législative de 1791, membre de la Convention nationale, député au Conseil des Anciens, membre du Tribunat, pair des Cent-Jours et ministre, Claude-Marie Carnot-Feulins, député à l'Assemblée législative de 1791, représentant à la Chambre des Cent-jours, né à Nolay (Généralité de Bourgogne), le 15 juillet 1755, mort à Autun (Saône-et-Loire), le 17 juillet 1836, était capitaine du génie, lorsque la Révolution éclata.
Il en adopta modérément les principes, s'établit dans le département du Pas-de-Calais, dont il devint administrateur en 1790, et fut, l'année suivante (27 août 1791), élu député de ce département, par 353 voix sur 637 votants. Il appartint au comité militaire pendant toute la durée de la session, et fit plusieurs rapports et motions sur l'organisation des comités, sur la gendarmerie, sur le recrutement de l'armée, sur la nomination des adjudants-généraux, sur la défense des places et sur diverses questions techniques. Le 10 août, il fut du nombre des commissaires envoyés à l'Hôtel de Ville et qui, ayant été accueillis par le feu des Suisses sur la place du Petit-carrousel, rentrèrent à l'Assemblée, où Carnot-Feulins proposa d'inviter le roi à se rendre dans la loge du logographe, près du président. Il fit décréter l'envoi de commissaires aux armées, devint, après la session, directeur du département général des fortifications, et fut chargé d'aller vérifier l'état des armées sur la frontière du Nord.
Il se rendit successivement aux armées de la Moselle et du Rhin, et plus tard, dirigea les fortifications de Dunkerque, lors du siège de cette place par les Anglais. Il coopéra, en 1793, à la prise de Furnes, puis il rendit d'importants services à la bataille de Wattignies.
Lorsque son frère, Lazare Carnot. devint membre du Directoire, Carnot-Feulins, promu maréchal de camp (16 prairial an IV), fut appelé auprès de lui à Paris ; il partagea sa proscription en l'an V, demeura en Bourgogne jusqu'en l'an VIII, mais ne rentra alors dans son grade que pour s'en démettre encore par suite d'une altercation qu'il eut avec le premier consul au sujet de l'expédition de Saint-Domingue, dans laquelle il devait prendre le commandement du génie.
Il resta alors plusieurs années sans traitement ni pension.
En 1814, il recouvra le grade de général, et y joignit les fonctions d'inspecteur général du génie.
Elu, pendant les Cent-jours, le 12 mai 1815, membre de la Chambre des représentants par l'arrondissement de Chalon-sur-Saône, avec 70 voix sur 114 votants, Carnot-Feulins devint un des secrétaires de cette assemblée : il proposa, après le désastre de Mont Saint-Jean, de décréter que l'armée avait bien mérité de la patrie ; puis il fut chargé, avec ses collègues du bureau, d'aller porter à Napoléon l'acte d'acceptation de sa seconde abdication.
Son frère, Lazare Carnot, étant alors appelé à faire partie du gouvernement provisoire, il le remplaça par intérim, au ministère de l'Intérieur, du 23 juin au 9 juillet 1815.
Quelque temps après, il fut mis à la retraite parce qu'il avait atteint la limite d'âge.
Une correspondance de lui avec son frère Lazare, alors en exil, le fit arrêter et juillet 1816 ; mais on le relâcha presque aussitôt, et le gouvernement royal lui tint si peu rigueur qu'il lui conféra, en 1817, un brevet de lieutenant-général.
Carnot-Feulins mourut dans sa famille, à un âge avancé.