François, Jean-Baptiste d'Alphonse
1756 - 1821
Député au Conseil des Anciens, au Corps législatif, et de 1819 à 1821, né à Bonny (Généralité de'Orléans), le 22 octobre 1756, mort à Moulins (Allier), le 24 septembre 1821, il fut d'abord avocat au parlement de Paris, puis succéda à son père (mars 1773) dans la charge de receveur du grenier à sel de Souvigny (Allier), que la Révolution supprima.
D'alphonse ne s'en montra pas moins partisan modéré des idées nouvelles, et fut nommé membre du directoire du département de l'Allier (2 juillet 1790), procureur syndic du district de Moulins (3 décembre 1791), et président de l'administration du département (1794).
Elu, le 24 vendémiaire an IV, député de l'Allier au Conseil des Anciens, par 108 voix sur 214 votants, il s'opposa généralement aux mesures de rigueur, fit rendre aux prêtres la possession de leurs biens, combattit les droits de péage, vota contre la peine de mort prononcée contre les « Chauffeurs », fut secrétaire de l'Assemblée, et, le 6 thermidor an V, nommé membre de la commission des inspecteurs de la salle (questeurs), commission qui passait pour un foyer de conspiration royaliste. Les vainqueurs de fructidor, deux mois après, n'inscrivirent cependant pas D'alphonse sur leurs listes de proscription.
Réélu au même Conseil, le 23 germinal an VII, il parla contre un emprunt de cent millions, et, le 19 brumaire an VIII, réclama de tous les membres présents un nouveau serment de fidélité à la Constitution.
Mais ce dévouement pour les institutions républicaines ne résista pas au succès du coup d'Etat, et, le 4 nivôse an VIII, le Sénat conservateur fit entrer D'alphonse au nouveau Corps législatif comme député de l'Allier; il fut également secrétaire de cette Assemblée, fut appelé, le 11 ventôse suivant, à la préfecture de l'Indre, le 23 ventôse an XII à celle du Gard, le 23 germinal suivant à celle du Loiret, fut créé baron de l'Empire le 9 mars 1810, nommé maître des requêtes au Conseil d'Etat le 18 novembre 1810, et envoyé comme intendant de l'intérieur en Hollande, le 1er janvier 1811. Il avait été nommé commandeur de la Légion d'honneur à l'occasion du couronnement (1804).
Il adhéra à la déchéance de l'Empereur (avril 1814), fut laissé à l'écart par la première Restauration, rentra au Conseil d'Etat pendant les Cents-Jours, et fut envoyé en mission dans la 9e division militaire (Nîmes) pour réprimer les agitations royalistes.
La second Restauration le rendit à la vie privée. Il venait d'être retraité comme préfet (7 juillet 1819), lorsqu'il fut élu député, le 11 septembre suivant, au collège de département de l'Allier, par 439 voix sur 738 votants et 1.139 inscrits. Il prit place dans l'opposition, vota contre les lois d'exception et combattit vivement le nouveau projet de loi électorale présenté par les ministres (24 mai 1820). Il mourut dans le cours de la législature.
Date de mise à jour: juillet 2015