Michel, Charles Carlini

1889 - 1967

Informations générales
  • Né le 31 juillet 1889 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)
  • Décédé le 25 novembre 1967 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Rassemblement du peuple français

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 31 juillet 1889 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Décédé le 25 novembre 1967 à Marseille (Bouches-du-Rhône)

Député des Bouches-du-Rhône de 1951 à 1955

Né dans une famille de marins, Michel Carlini a fait des études brillantes. Docteur en droit, premier lauréat de la Conférence des avocats, il s'inscrit au barreau de Marseille. Mobilisé en 1914, il effectue toute la guerre, obtient la Croix de guerre (1914-1918) et la Croix de Verdun (1916) et termine la guerre comme capitaine d'infanterie. Reprenant son métier d'avocat, il devient bâtonnier de l'Ordre des avocats de Marseille. En juin 1926, il se marie avec Melle Matteï-Liccioni. Avant 1939, il est doyen de la Faculté libre de droit. Il préside en outre la section marseillaise de la Croix-rouge.

En octobre 1947, les élections municipales opposent dans un combat triangulaire les gaullistes, les socialistes et les communistes. Michel Carlini appartient à la liste du Rassemblement du peuple français dirigé par le professeur de Vernejoul. Elu Conseiller municipal, il est désigné par ses colistiers comme maire de Marseille. Il doit affronter des grèves et des manifestations particulièrement violentes. Le 12 novembre, la mairie est investie par les manifestants communistes. Pris à parti, Michel Carlini ne doit son salut qu'à la fausse annonce de sa démission. Ce climat d'affrontement politique domine les années suivantes.

Pour les élections législatives du 17 juin 1951, Michel Carlini figure en deuxième position sur la liste du Rassemblement du peuple français derrière maître Henry Bergasse, député sortant. Dans la première circonscription des Bouches-du-Rhône, neuf sièges sont à pourvoir. Un apparentement est conclu entre la S.F.I.O., le Parti radical, le M.R.P. et l'U.D.S.R., mais il n'obtient pas la majorité absolue. Sur 371 257 électeurs inscrits et 291 674 suffrages exprimés, le Parti communiste arrive largement en tête avec 112 578 voix et emporte quatre sièges, la S.F.I.O., emmenée par Gaston Defferre, avec 57 690 voix, a deux sièges, le Rassemblement du peuple français, avec 73 683 voix, obtient également deux sièges, le dernier échoit au M.R.P. avec 23 641 voix.

Une fois son élection validée, Michel Carlini est nommé membre des Commissions de l'intérieur (1951) et de la justice et de la législation. Ses rares interventions concernent les intérêts de sa ville. Ainsi, le 6 novembre 1951 il présente une proposition de loi tendant à la réorganisation et à l'extension des établissements hospitaliers de Marseille. « Cette cité, indique-t-il n'est pas seulement la seconde ville de France par sa population, mais elle constitue vraiment une seconde capitale de l'activité de la France sur mer, sur terre et dans les airs ».

Il prend ses distances avec le R.P.F. et ne brigue pas un second mandat municipal aux élections d'avril 1953 qui voient le succès de Gaston Defferre. A l'Assemblée, il n'intervient plus guère. Le 30 août 1954, il vote contre la Communauté européenne de défense, le 4 février 1955, il refuse la confiance au gouvernement de Pierre Mendès-France.

Aux élections législatives anticipées du 2 janvier 1956, Michel Carlini figure en cinquième position sur une liste d'Union républicaine présentée par le Centre national des indépendants et paysans et par le Groupement national des indépendants d'action démocratique et paysanne. Sur 426 309 électeurs inscrits et 337 895 suffrages exprimés, le Parti communiste, avec 122 152 voix, conserve ses quatre sièges, la S.F.I.O., avec 79 805 voix, progresse, la liste d'Union républicaine, avec 55 548 voix, n'assure qu'un seul siège pour Henry Bergasse, le dernier siège échoit à une liste poujadiste qui regroupe 39 709 voix. Michel Carlini quitte alors la vie politique.