Joseph, Benoît Dalmas

1754 - 1824

Informations générales
  • Né le 29 mai 1754 à Aubenas ( - Généralité de Montpellier France)
  • Décédé le 10 août 1824 à Draguignan (Var - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 3 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Ardèche
Groupe
Droite
Régime politique
Consulat et Premier Empire
Législature
Corps législatif
Mandat
Du 30 novembre 1803 au 1er juillet 1808
Département
Ardèche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée législative de 1791, député au Corps législatif de l'an XII à 1808, né à Aubenas (Généralité de Montpellier), le 29 mai 1754, mort à Draguignan (Var), le 10 août 1824, il était fils de « Joseph Dalmas, notaire, et de dame Marie-Marguerite Auresche ».

Avocat à Aubenas quand la Révolution éclata, il fut procureur général syndic de l'Ardèche de mai 1790 au 3 septembre 1791, date de son élection comme député à l'Assemblée législative, le 1er sur 8, avec 226 voix (344 votants).

Dalmas siégea à droite et se montra très attaché au maintien de la royauté. Une curieuse note, fournie sous la Restauration par lui-même sur son propre compte, et conservée aux Archives nationales, rappelle le rôle actif qu'il joua dans les événements de cette époque. Il combattit d'abord toute loi répressive de l'émigration, soutenant que l'Assemblée n'avait pas le droit de s'y opposer. Il parla aussi (juillet 1792) contre la déchéance de Louis XVI et protesta de son dévouement à la constitution monarchique. Il fit ensuite une violente sortie contre Pétion, et réclama la punition de ceux qui avaient forcé l'entrée du palais, ainsi que le maintien de la suspension du maire de Paris. Dans la journée du Dix-Août, Dalmas se rendit au château, traversa le Jardin des Tuileries, et « donna le bras à la reine et à sa fille, aujourd'hui Mme la duchesse d'Angoulême, jusqu'à leur funeste entrée dans l'Assemblée. »

Proscrit après le renversement du trône, il « se réfugia à Rouen, » - c'est toujours lui qui parle, - « où il trouva un asile jusqu'en l'an III; pendant sa proscription dans cette ville, il publia un mémoire avec son nom d'auteur intitulé : Réflexions sur le procès de Louis XVI, qu'il envoya à M. de Malesherbes, et qui fut imprimé et distribué à tous les conventionnels. » Poursuivi et arrêté, en l'an II, par ordre de la Convention, il fut mis en liberté après le 9 thermidor.

Cette réaction le fit entrer dans les emplois publics. Il devint successivement : président du tribunal civil de l'Ardèche (du 12 brumaire an IV au 29 frimaire an VI), président de canton, maire d'Aubenas (de fructidor an VIII à ventôse an XII). Une nouvelle brochure de lui, publiée en 1798, et également empreinte de royalisme, l'avait fait destituer par le Directoire.

Mais Napoléon l'appela au Corps législatif, comme député de l'Ardèche, le 8 frimaire an XII (décision du Sénat conservateur), et il siégea en cette qualité jusqu'en 1808.

Conseiller municipal d'Aubenas jusqu'en décembre 1815, il sollicita et obtint du gouvernement de la Restauration la préfecture de la Charente-Inférieure, qu'il cessa d'occuper en 1816, sous le ministère Decazes. On lui donna plus tard (11 août 1823) celle du département du Var. Il mourut l'année d'après, dans l'exercice de ces dernières fonctions.

Date de mise à jour: février 2019