Claude Gleizal
1761 - 1833
- Informations générales
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- Né le 29 mai 1761 à Genestelle ( - Généralité de Montpellier - France)
- Décédé le 10 septembre 1833 à Paris (Seine - France)
1761 - 1833
Les archives de Claude Gleizal sont conservées aux Archives départementales de l’Ardèche sous la cote 14 J. Issu d’un don, ce fonds de 1,1 mètre linéaire est constitué de papiers personnels et d’affaires. Ces archives couvrant la période 1772-1830 et décrites dans un répertoire numérique sont librement communicables. De plus amples renseignements sur ce fonds sont disponibles sur le site Internet des Archives départementales de l’Ardèche.
Membre de la Convention et député au Conseil des Cinq-Cents, né à Genestelle (Généralité de Montpellier) le 29 mai 1761, mort à Paris (Seine) le 10 septembre 1833, « fils de sieur Pierre Gleizal, notaire, et de demoiselle Françoise-Rose Fillial, » il étudia le droit et fut d'abord avocat, puis (1791) juge de paix à Antraigues (Ardèche).
Il était membre du directoire de son département, quand il fut, le 6 septembre 1792, élu, le 6e sur 7, député de l'Ardèche à la Convention, par 207 voix (370 votants). Il se montra l'adversaire de Marat, et demanda la mise en jugement des auteurs des massacres de septembre. Lors du procès de Louis XVI, il s'exprima en ces termes:
« Citoyens, je prononce la peine de mort contre Louis Capet, convaincu d'avoir conspiré contre la liberté et la souveraineté de la nation française, et je demande que la Convention statue de suite sur le sort de la famille du condamné, qu'elle ordonne la prompte exécution du décret du 16 décembre contre le reste de la race des Bourbons, après en avoir excepté les femmes, et fixé la durée de l'exil à quatre années. Je demande que la Convention prenne les mesures nécessaires pour assurer la tranquillité publique, et qu'après toutes ces précautions, qui peuvent être prises dans cette séance, l'on exécute demain la condamnation de Louis Capet. » Toutefois, il opina ensuite pour le sursis.
Il combattit la Montagne dans sa lutte contre les Girondins, et réussit à échapper aux proscriptions qui frappèrent plusieurs de ses collègues. Il fut envoyé en mission avec Servière dans la Lozère pour surveiller la levée de 300.000 hommes. Dans l'Ardèche, où il alla ensuite, il réclama des mesures de rigueur contre « le fanatisme », et demanda de tripler la peine contre les gens qui donnaient asile aux prêtres réfractaires. Entré au comité de législation après le neuf thermidor, il y montra une certaine modération.
Après la session, Gleizal fut nommé secrétaire-rédacteur du Conseil des Cinq-Cents, et, le 23 germinal an VI, devint membre de cette assemblée pour le département de l'Ardèche, élu par 176 voix sur 201 votants; la loi du 22 floréal l'empêcha d'y siéger, mais il continua à exercer ses fonctions de secrétaire-rédacteur qu'il remplit auprès du Corps législatif jusqu'en 1814.
La Restauration le remplaça dans cet emploi, tout en lui attribuant, à titre de dédommagement, une pension de 4,000 francs: cette pension lui fut d'ailleurs retirée un an plus tard, et Gleizal, atteint par la loi du 12 janvier 1816, dut partir pour l'exil. Il rentra en France en août 1818, et vécut à l'écart de toute fonction publique.