Marguerite, Aimé, Louis Allard

1750 - 1827

Informations générales
  • Né le 16 octobre 1750 à Surgères ( - Généralité de La Rochelle France)
  • Décédé le 13 janvier 1827 à Poitiers (Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 1er septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Vienne
Groupe
Modérés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de la Vienne à l'Assemblée législative de 1791, né à Surgères (Généralité de La Rochelle), le 16 octobre 1750, mort à Poitiers (Vienne), le 13 janvier 1827, il avait obtenu en 1773, après de brillantes études, le grade de docteur agrégé près la Faculté de droit de Poitiers, et, en 1782, une chaire de droit à la même Faculté. Il en remplissait les fonctions à l'époque de la Révolution.

Le 1er septembre 1791, les électeurs de la Vienne le choisirent, par 263 voix sur 298 votants, pour être député à l'Assemblée législative.

Il y prit la parole dans le débat sur le différend survenu entre deux députés, Jouneau, de la Charente-Inférieure, et Grangeneuve, de la Gironde. Ce dernier avait accusé son collègue de s'être livré envers lui à des voies de fait, et l'avait traduit devant le juge de paix, qui demandait à l'Assemblée l'autorisation de poursuivre. Allard soutint que cette autorisation n'était pas nécessaire. « Ce serait, dit-il, troubler l'ordre judiciaire, et la séparation des pouvoirs n'existerait plus, si, avant de décerner le mandat d'amener, il fallait s'adresser au corps législatif. » Après quelques paroles de Guadet et de Goujon, l'Assemblée passa à l'ordre du jour.

À la séance du 10 août 1792, Allard intervint encore pour essayer de défendre un de ses collègues, Leroy de Flagis, dont Chabot dénonçait un écrit favorable au roi. Aussitôt la censure fut réclamée contre Allard par divers membres, notamment par Chabot, et décrétée par l'Assemblée.

Après la séparation de la Législative, Allard rentra dans son département, pour y occuper diverses fonctions judiciaires. Juge au tribunal civil de la Vienne en l'an III, puis juge au tribunal criminel, il faillit, en l'an X, rentrer dans la politique active : l'arrondissement de Poitiers le désigna par 64 voix sur 82 votants pour la députation au Corps législatif. Mais ce choix fut nul, le Sénat conservateur ne l'ayant pas ratifié. Allard redevint donc, sous l'Empire, professeur à la Faculté de Poitiers ; il y enseigna le droit romain ; il fut, en dernier lieu, doyen de cette Faculté.