François, Valentin Mulot

1749 - 1804

Informations générales
  • Né le 29 octobre 1749 à Paris ( - Généralité de Paris France)
  • Décédé le 9 juin 1804 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 19 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Seine
Groupe
Plaine

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, né à Paris (Généralité de Paris) le 29 octobre 1749, mort à Paris (Seine) le 9 juin 1804, il entra, à 16 ans, comme novice dans l'ordre des chanoines réguliers de Saint-Victor et y devint bibliothécaire, professeur de théologie et prieur.

Impliqué très indirectement dans l'affaire du collier, il embrassa les idées de la Révolution, fit partie, en 1789, de la commune provisoire de Paris, y fut maintenu à l'organisation définitive de 1790, se présenta à la barre de la Constituante, au nom de la municipalité, pour réclamer en faveur des juifs la qualité de citoyens, et déposa un mémoire contre les maisons de jeu.

Avec Verninhac et Lescène des Maisons, il fut choisi par le roi comme médiateur dans le Comtat Venaissin (1er juin 1791). Il resta quelque temps à Courthizon, après le départ de ses collègues, puis à Cavaillon, pour surveiller les agitations et empêcher le retour des troubles ; mais, le 16 octobre, il fut le témoin impuissant des massacres de la Glacière, car le général Ferrier refusa de marcher sur la ville où la municipalité prétendit que le calme régnait. Il se chargea néanmoins de transmettre au gouvernement les réclamations des parents et amis des victimes.

Rappelé à Paris, il fut élu, le 19 septembre 1791, député à l'Assemblée législative par le département de Paris, le 15e sur 24, avec 381 voix (691 votants) ; il accusa Rovère, qui lui reprochait d'être l'un des agitateurs d'Avignon, et demanda la suppression des maisons de jeu et du costume ecclésiastique.

Arrêté sous la Terreur et mis en liberté après le 9 thermidor, il fit partie de la commission des monuments, s'occupa de sauver les tableaux et les statues des églises, devint commissaire du Directoire à Mayenne et, le 3 messidor an VIII, secrétaire-général de la préfecture de la Seine.

Il mourut subitement dans le jardin des Tuileries, d'une attaque d'apoplexie. Pendant la Révolution, il s'était marié avec sa maîtresse et était entré depuis dans la secte des théophilanthropes.

Mulot a publié un grand nombre d'ouvrages dont les plus curieux sont :
- Le Muséum de Florence, gravé par David, avec des explications françaises (1788-1795, 6 volumes); - Discours sur le serment civique (1790) ;
- Compte rendu à l'Assemblée nationale comme commissaire du roi à Avignon, avec supplément et correspondance officielle (1791) ;
- L'Almanach des Sans-Culottes (1794) ;
- Joseph, ou la fin tragique de Mme Angot, bagatelle morale avec Pavort fils ;
- Essai de poésies légères (Mayenne, 1798).

Il a aussi donné des traductions des Odes d'Anacréon, des Amours de Delphine et Chloé, de Longus (1782); des Fables de Lockman (1785), etc.