Pierre Pontard

1749 - 1832

Informations générales
  • Né le 23 septembre 1749 à Mussidan ( - Généralité de Bordeaux - France)
  • Décédé le 22 janvier 1832 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 8 septembre 1791 au 20 septembre 1792
Département
Dordogne
Groupe
Majorité réformatrice

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1791, né à Mussidan (Généralité de Bordeaux, France) le 23 septembre 1749, mort à Paris (Seine) le 22 janvier 1832, il entra dans les ordres, devint curé de Sarlat, adopta les principes de la Révolution, adhéra à la constitution civile du clergé, et fut nommé (février 1791) évêque constitutionnel de la Dordogne.

Le 8 septembre suivant, il fut élu député de la Dordogne à l'Assemblée législative, le 1er sur 10, « à la pluralité des voix ». Il opina constamment avec la majorité, parla en faveur du divorce, critiqua la discipline ecclésiastique sur le célibat des prêtres, se maria et, dans la séance du 22 septembre 1793, présenta sa femme à la Convention nationale (Voy. Cambon). Il demanda à la Convention de décréter que « les mariages des prêtres seraient sous la sauvegarde spéciale de la nation ». Le président donna à la citoyenne Pontard l'accolade fraternelle, au milieu des applaudissements, et Julien de la Drôme alla jusqu'à proposer, pour encourager les prêtres à suivre « le sublime exemple de l'évêque de la Dordogne», que tous les évêques qui se marieraient auraient 2,000 livres de plus que les 6,000 livres auxquelles leur pension avait été fixée. Mais l'Assemblée passa à l'ordre du jour.

Pontard avait fait venir à Paris sa compatriote, la visionnaire Suzanne Labrousse, qui prophétisa contre le pape, et qui, après de nombreuses aventures, l'institua, en mourant, son exécuteur testamentaire, avec un legs de 3,000 francs (1821). Sous le Consulat, Pontard se fit maître de pension à Paris, mais il ne réussit pas et dut fermer son institution.

Il collabora, dit-on, avec Pigault-Lebrun pour plusieurs de ses ouvrages, et, tombé dans la misère, reçut, en 1820, de la duchesse douairière d'Orléans, à qui il avait rendu quelques services pendant la Révolution, le montant d'une pension viagère à Sainte-Périne, où il mourut. On a de lui : Recueil des ouvrages de la célèbre Mlle Labrousse (1797); Grammaire mécanique élémentaire de l'orthographe française (1812); Journal prophétique (1792).