Gabriel, Louis Angoulvant
1872 - 1932
Né le 8 février 1872 à Longjumeau (Seine-et-Oise), mort le 15 octobre 1932 à Paris.
Député de l'Inde française de 1924 à 1928.
Né à Longjumeau où son père était « tailleur d'habits » - dit l'acte de naissance - Gabriel Angoulvant fut major de promotion de l'Ecole coloniale et élève de l'Ecole des langues orientales pour le chinois et l'annamite. Fonctionnaire colonial, il fut d'abord chancelier de résidence au Tonkin, puis vice-consul en Chine et secrétaire général à Djibouti. C'est à ce dernier titre qu'il écrivit en 1902 Djibouti, Mer Rouge, Abyssinie. Il continua sa carrière au Congo et à la Guadeloupe, comme secrétaire général; à Saint-Pierre-et-Miquelon, dans l'Inde française, dans la Côte d'Ivoire comme Gouverneur. Il fut enfin Gouverneur général de l'A.E.F., puis de l'A.O.F.
En 1920, il prit sa retraite et fut nommé Commissaire général de l'exposition coloniale internationale de Paris.
Il fut élu Député de l'Inde aux élections générales législatives du 11 mai 1924, et s'inscrivit à la gauche radicale. Membre de la Commission de l'Algérie, des colonies et des protectorats, de la Commission de la marine militaire et de la Commission du commerce et de l'industrie, il s'intéressa surtout aux questions coloniales. Il prit part chaque année à la discussion du budget des Colonies (1924, 1925, 1926, 1927) et de divers projets intéressant les pays d'outre-mer : création d'une banque d'émission à Madagascar (1925), achèvement du chemin de fer de Brazzaville à l'Océan (1926), accords douaniers entre les colonies et certains pays étrangers (1927).
Il fut entendu en 1926, au cours de la discussion d'interpellations relatives à la Syrie.
Il prit également part à la discussion de certains projets fiscaux : contribution nationale exceptionnelle pour l'amortissement de la dette publique (1925), création de nouvelles ressources fiscales (1926).
Cette même année, il publia un ouvrage sur les Indes Néerlandaises qu'Edouard Herriot préfaça.
Il fut battu aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, au premier tour de scrutin, par. le publiciste Jean Coponat. L'année suivante, il fit un voyage de trois mois qui, du 26 juillet au 4 novembre, le conduisit d'Indochine au Japon par la Chine, la Mandchourie et la Corée, et à la suite duquel il publia ses Etapes asiatiques que préfaça Octave Homberg.
Gabriel Angoulvant devait mourir deux ans plus tard à Paris. Il était Commandeur de la Légion d'Honneur.