René, Jean, Paul Cassagne

1898 - 1967

Informations générales
  • Né le 16 juillet 1898 à Nay (Basses-Pyrénées - France)
  • Décédé le 27 décembre 1967 à Biarritz (Basses-Pyrénées - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1948 au 1er janvier 1951

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 16 juillet 1898 à Nay (Basses-Pyrénées)
Décédé le 27 décembre 1967 à Biarritz (Basses-Pyrénées)

Sénateur des Basses-Pyrénées de 1948 à 1951
Député des Basses-Pyrénées de 1951 à 1958

René Cassagne est né le 16 juillet 1898 à Nay, chef-lieu de canton des Basses-Pyrénées (aujourd'hui Pyrénées-Atlantiques), de parents commerçants. Après des études au collège de Nay, puis au lycée de Pau, il est engagé volontaire pendant la première Guerre mondiale, et recevra, à l'issue des hostilités, la Croix de guerre 1914-1918 et celle des combattants volontaires 1914-1918. Il épouse, le 28 septembre 1922 à Gaillac (Tarn) Félicie Garrand, et se remariera après un veuvage.

René Cassagne est chef d'une petite entreprise d'industrie textile à Pau, et actif dans les clubs sportifs de la région, notamment en rugby. Engagé dans la Résistance au cours de la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté par la Gestapo et un temps emprisonné à Fresnes et à Paris. Dès sa libération, il reprend l'action clandestine, et sera notamment vice-président du comité départemental de Libération des Basses-Pyrénées. Son comportement lui vaudra la Médaille de la Résistance.

Membre de la Chambre de commerce et d'industrie de Bayonne en 1945, René Cassagne est très intéressé par l'action politique, et s'oriente progressivement vers la vie publique. Au niveau local, il est notamment, entre 1945 et 1947, Conseiller municipal, puis adjoint au maire de Pau. Il est en outre tout particulièrement actif dans le domaine para-professionnel : élu, en 1947, membre de la Chambre de commerce de Pau, il en devient, la même année, vice-président. René Cassagne est en outre, à partir de 1949, président du comité de la foire de Pau, qu'il avait fondée.

Le 7 novembre 1948, le collège électoral des Basses-Pyrénées élit René Cassagne Conseiller de la République de ce département sous l'étiquette radical-socialiste. Membre de la Commission des affaires économiques et de la production industrielle, René Cassagne est peu actif au Conseil de la République. Il sera démissionnaire le 11 août 1951.

En effet, aux élections législatives du 17 juin 1951, René Cassagne conduit, dans les Basses-Pyrénées, la « Liste du Rassemblement des gauches républicaines et du Parti radical et radical-socialiste ». Il obtient 29 894 voix sur 198 454 suffrages exprimés, et est élu député des Basses-Pyrénées. Le nouveau député, membre de la Commission de la production industrielle pendant toute la législature, et de celle de la reconstruction et des dommages de guerre (1954, 1955), est désigné par la première pour faire partie de la sous-commission chargée de suivre et d'apprécier la gestion des entreprises nationalisées et des sociétés d'économie mixte (1951, 1955). René Cassagne vote pour l'adoption du pool charbon-acier, le 13 décembre 1951. Il n'intervient qu'une fois dans les débats parlementaires, le 16 février 1952, pour déposer une demande d'interpellation sur l'exploitation du nouveau gisement de gaz de Lacq. Le 27 octobre 1953, il vote contre l'ordre du jour gouvernemental sur l'Indochine, puis, le 30 août 1954, pour la question préalable opposée par le général Aumeran et Edouard Herriot à d'adoption du traité de Paris sur la C.E.D. Le 10 décembre 1954, il se prononce pour l'ordre du jour gouvernemental à la suite des interpellations relatives à l'Afrique du Nord, puis pour la confiance à Pierre Mendès-France le 4 février 1955. Enfin, il vote contre l'état d'urgence en Algérie, le 31 mars suivant, et pour la confiance à Edgar Faure (29 novembre 1955).

Aux élections du 2 janvier 1956 pour la troisième législature, la liste que conduit René Cassagne, au nom du Parti radical, recueille, dans les Basses-Pyrénées, 38 075 voix sur 217 221 suffrages exprimés, et lui-même est donc réélu député. Membre de la Commission de la production industrielle et de l'énergie (1956, 1957), de celle de l'éducation nationale (1956) et de celle des moyens de communication et du tourisme (1957), il est en outre désigné par la première pour faire partie de la sous-commission chargée de suivre et d'apprécier la gestion des entreprises industrielles et des sociétés d'économie mixte (1956, 1957). Le 20 janvier 1956, René Cassagne est élu vice-président du groupe radical. Il dépose, le 10 février suivant, une proposition de loi « tendant à limiter le nombre des magasins de type » prisunic « et à établir l'égalité des charges avec le petit et le moyen commerce ». Le 1er mars 1956, il est également l'auteur d'une proposition de résolution invitant le gouvernement à déposer un plan d'organisation générale des sports en France, puis, le 8 mars, d'une autre proposition pour « élaborer un programme culturel et sportif en faveur de la jeunesse et (...) un plan quadriennal d'équipement sportif de première urgence ».

René Cassagne vote, le 2 juillet 1957, pour le projet de loi relatif au plan de développement de l'énergie atomique, et le 9, contre les traités instituant la C.E.E. et l'Euratom, puis, le 30 septembre, pour la loi-cadre sur l'Algérie (scrutin entraînant la chute du gouvernement Bourgès-Maunoury). Le 13 mai 1958, il vote pour la confiance à Pierre Pflimlin, puis pour l'état d'urgence sur le territoire métropolitain (16 mai), pour la confiance au général de Gaulle (1er juin) puis pour les pleins pouvoirs et la nouvelle rédaction de l'article 90 de la Constitution (2 juin).

René Cassagne était Chevalier de la Légion d'honneur.