Valentin Abeille
1843 - 1902
Membre de la Chambre des députés, né à Montréjeau (Haute-Garonne), le 14 février 1843, il débuta dans la vie publique comme sous-préfet de Villefranche-Lauraguais ; il occupa ce poste du 25 novembre 1870 au 15 mai 1871, puis se fit inscrire au barreau de Saint-Gaudens. En 1879, il rentra dans l'administration, comme sous-préfet de Figeac (Lot), et fut nommé, à la fin de 1883, secrétaire général de la préfecture du Tarn.
Aux élections du 4 octobre 1885, il fut porté candidat sur la liste dite du « Congrès républicain » avec MM. Constans, Germain, Latour, Montané, députés sortants, Castelbon et Calés. Trois autres listes étaient en présence : la première (liste radicale) portait en tête M. Duportal, député sortant ; la seconde, celle des conservateurs, était formée de MM. Niel, Piou, d'Ayguesvives, Duboul, Jaffary, etc. ; la troisième (liste de concentration républicaine) comptait avec M. Caze, député sortant, trois des candidats radicaux et trois des candidats modérés. Le premier tour de scrutin ne donna de résultats définitifs que pour MM. Niel et Piou, conservateurs. Au second tour, grâce à la concentration qui s'opéra entre les diverses listes républicaines, M. Abeille fut élu, le troisième sur cinq, par 57 668 voix sur 13 ,226 inscrits et 113 803 votants. M. Abeille est inscrit à la gauche radicale ; il a toujours voté avec ce groupe, notamment pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement, le 11 février 1889.
Né à Montrejeau (Haute-Garonne) le 14 février 1843, mort à Paris le 30 juin 1902.
Député de la Haute-Garonne de 1885 à 1897. Sénateur de la Haute-Garonne de 1897 à 1902.
(Voir 1re partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 5).
Il fut réélu Député de la Haute-Garonne (2e circonscription de Saint-Gaudens) aux élections générales du 22 septembre 1889 par 8.506 voix contre 6.675 à M. Depeyre, ancien Garde des Sceaux, conservateur. Son programme était essentiellement et même violemment républicain.
Inscrit au groupe républicain-radical, il fut membre de diverses commissions, mais ne participa à aucun débat.
Il fut réélu aux élections générales du 20 août 1893 par 8.681 voix contre 4.078 M. Larrieu, radical-socialiste. Dans sa profession de foi il promettait de s'intéresser tout particulièrement à l'extension de l'assistance publique dans les campagnes, à l'étatisation des mines, des chemins de fer et des canaux ; il se disait partisan d'une révision de la Constitution tendant à donner toujours le dernier mot en matière politique et en matière budgétaire à l'Assemblée issue du suffrage universel ; il s'engageait en outre à défendre la stricte application du concordat. Il reconnaissait à ce moment que le temps des luttes violentes était révolu.
Elu Sénateur de la Haute Garonne le 3 janvier 1897, en remplacement de M. de Rémusat, il se démit de son mandat de Député le 20 février 1897, et mourut subitement au Palais-Bourbon le 30 juin 1902. Son activité au Sénat se borna à la présentation de quelques rapports d'intérêt local. Il était inscrit au groupe de la gauche démocratique.
Son éloge funèbre fut prononcé par le Président Armand Fallières, à la séance du 1er juillet 1902.