Jean Debourges
1747 - 1825
- Informations générales
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- Né le 10 février 1747 à Boussac-les-Eglises ( - Généralité de Bourges - France)
- Décédé le 5 juillet 1825 à Boussac-Ville (Creuse - France)
1747 - 1825
Membre de la Convention, député au Conseil des Anciens et représentant à la Chambre des Cent-Jours, né à Boussac-les-Eglises (Généralité de Bourges, France), le 10 février 1747, « de Bernard Debourges, aubergiste de la Maison-Dieu et de Léonarde Parry », mort à Boussac-Ville (Creuse), le 5 juillet 1825, il était avocat dans son pays natal lors de la Révolution.
Juge au tribunal de district, et président de l'administration de la Creuse, il fut élu, le 5 septembre 1792, député de ce département à la Convention « à la pluralité des voix ».
Debourges siégea parmi les modérés, et, lors du procès de Louis XVI, répondit tout d'abord au premier appel nominal :
« Qu'on définisse en quelle qualité on demande mon vœu, sinon je ne puis voter. »
Sur la peine à infliger (3e appel nominal), il s'exprima en ces termes :
« Mes commettants ne m'ont délégué, je n'ai accepté ni entendu accepter que le mandat de législateur ; il existait alors une haute cour nationale. Je ne peux donc, je ne dois pas remplir des fonctions de juge ; c'est par ce motif que j'ai voté contre le décret qui a déclaré la Convention compétente dans cette affaire, et pour renvoyer au peuple le jugement de Louis Capet, dont les forfaits sont sans doute prouvés et notoires. J'ai le sentiment intime que je ne peux ni ne dois opiner comme législateur. Je déclare donc qu'à défaut de pouvoirs de la part de mes commettants pour juger, qu'attendu l'incompatibilité des fonctions de législateur et de juge, et eu égard à la nature de cette affaire qui ne peut finir que par un jugement, moi, législateur, je ne délibère point sur la peine à infliger à Louis Capet. »
Debourges se prononça contre les pétitionnaires du faubourg Saint-Antoine qui réclamèrent, le 1er mai 1793, la fixation d'un maximum pour les denrées de première nécessité. Membre du comité des travaux publics, il se tint à l'écart des questions politiques jusqu'à la réaction de thermidor, qu'il appuya de tout son pouvoir.
Le département de la Creuse le renvoya siéger au Conseil des Anciens, le 23 vendémiaire an IV. Il défendit la résolution qui accordait au Directoire le droit de radiation des émigrés, et vota contre l'impression du discours de Portalis qui voulait attribuer ce droit aux Conseils. Chargé, depuis, de divers rapports, il fut élu secrétaire le 1er frimaire an V, sortit du conseil en l'an VI, et fut nommé, après le coup d'Etat de Brumaire, président du tribunal de Chambon (18 floréal an VIII).
Il remplissait encore ces fonctions, lors qu'il fut élu (10 mai 1815) représentant de l'arrondissement de Boussac à la Chambre des Cent-Jours.
Après la session, il rentra dans la vie privée.
Date de mise à jour : octobre 2019