Jean de Castellane

Né le 24 avril 1868 à Paris.

Député du Cantal en 1902.

Frère de Boniface et de Stanislas de Castellane, Jean de Castellane fit ses études au collège- Stanislas puis à l'école militaire de Saumur dont il sortit officier de cavalerie. Il épousa en 1898 la princesse de Furstenberg, née Talleyrand-Périgord.

Attiré par la politique, il quitta l'armée et se présenta comme candidat libéral antiministériel aux élections générales législatives du 24 avril 1902 dans la circonscription de Saint-Flour (Cantal). Il fut élu au premier tour de scrutin par 6.300 voix contre 5.892 à M. Hugon, médecin, député radical sortant. Mais ses adversaires, arguant que sa campagne électorale « s'était manifestée par une véritable pluie d'or » demandèrent son invalidation qui fut votée par 307 députés contre 229. A l'élection partielle qui suivit, le 10 août 1902, le docteur Hugon le battit de justesse avec 6.211 voix contre 6.113 sur 12.234 votants.

En 1914, Jean de Castellane reprit du service dans l'aviation, accomplit une mission en Italie, puis commanda un groupe d'automitrailleuses. Enseveli par un pare-éclats dans la nuit du 29 au 30 juillet 1917, il put être dégagé et reprit aussitôt la tête de son unité. Il fut six fois cité durant les quatre années de guerre.

Elu conseiller municipal du quartier de l'Ecole militaire en 1919, il fit aussi partie du Conseil général de la Seine dont il fut vice-président en 1922. Membre de la Commission du Vieux-Paris, président de la fédération française de natation, il fut vice-président en 1928 puis en 1930-1931 du Conseil municipal de Paris et siégea sans interruption dans cette assemblée jusqu'en 1944, date à laquelle il se retira de la vie politique.

Il a publié : Talleyrand, le diplomate, le gentilhomme, vu par l'un des siens, texte d'une conférence donnée le 26 avril 1934 à Paris, aux « grandes Conférences des Ambassadeurs ».

Le marquis de Castellane est Commandeur de la Légion d'honneur et membre de l'Ordre de Malte.