Edouard, Noël, Marie, Joseph de Curières de Castelnau

1851 - 1944

Informations générales
  • Né le 24 décembre 1851 à Saint-affrique (Aveyron - France)
  • Décédé le 18 mars 1944 à Montastruc-la-conseillère (Haute-Garonne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Aveyron
Groupe
Entente républicaine démocratique

Biographies

Né le 24 décembre 1851 à Saint-Affrique (Aveyron), mort le 18 mars 1944 à Montastruc-la-Conseillère (Haute-Garonne).

Député de l'Aveyron de 1919 à 1924.

Elève à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1869, Edouard de Castelnau en sortit sous-lieutenant d'infanterie en août 1870 et fit la campagne contre l'Allemagne au 31e et au 36e régiments d'infanterie. Après avoir suivi les cours de l'Ecole supérieure de guerre en 1879, il fut affecté à l'état-major de la 34e division d'infanterie puis à celui du 17e corps d'armée.

Chef du 1er bureau de l'état-major de l'armée, colonel en 1900, il se distingua dans le commandement du 37e régiment d'infanterie à Nancy. Général de brigade en 1906, général de division en 1909, il fut nommé en 1911 premier sous-chef d'état-major de l'armée et prit une part importante à l'élaboration du plan 17, qui devait être appliqué au début de la guerre de 1914 et à la préparation de la , mobilisation.

Membre du Conseil supérieur de la guerre, il était commandant de la deuxième armée le 2 août 1914. Au cours de la bataille dite « des frontières de l'Est » (14-21 août 1914), il pénétra dans le territoire annexé par l'Allemagne, avança au-delà de Château-Salins, mais dût se replier après la sanglante bataille de Morhange. Début septembre, il sauva Nancy en gagnant la bataille du grand Couronné puis, ayant battu l'ennemi à la trouée de Charmes, libéra presque entièrement le territoire national qui était devant la deuxième armée. Le 17 septembre, Joffre l'appela de Lorraine- avec la deuxième armée qu'il établit de part et d'autre de la Somme. Commença alors la « course à la mer » qui devait aboutir, fin octobre, à une sorte de stabilisation du front. Commandant le groupe d'armées du centre à partir de juin 1915, il dirigea la bataille de Champagne du 25 au 29 septembre 1915. En décembre 1915 il fut nommé chef d'état-major des armées et devint ainsi le collaborateur direct de Joffre. Il accomplit une mission à Salonique, puis, lorsque les allemands attaquèrent Verdun en février 1916, il fut envoyé sur place par Joffre avec les pleins pouvoirs. Exigeant que fût tenue coûte que coûte la rive droite de la Meuse, il donna les premiers ordres qui assurèrent la conservation de la place dont le commandement fut confié au général Pétain. En décembre 1916 il fut envoyé en mission en Russie et, en mars 1917, devint commandant du groupe d'armées de l'Est. En cette qualité il devait être chargé d'exécuter l'offensive qui, si elle avait eu lieu avant l'armistice, aurait pu couper la retraite des armées allemandes sur le Rhin.

Le général de Caltelnau qui était Commandeur de la Légion d'honneur depuis 1911, fut promu grand Officier le 19 septembre et grand Croix le 8 octobre 1915. Il fut décoré de la Croix de guerre et, en 1917, de la Médaille militaire avec la citation suivante : «Officier général d'une haute vertu militaire. A brisé sur le grand Couronné de Nancy, en septembre. 1914, les attaques des armées allemandes. En 1915 et 1916, comme commandant d'armée, chef d'état-major général et commandant d'un groupe d'armées en Artois, en Champagne et dans l'Est, a rendu les services les plus éminents ». Trois de ses fils - il avait douze enfants - tombèrent au champ d'honneur. Après la guerre, le général de Castelnau se présenta aux élections générales du 16 novembre 1919, dans l'Aveyron son département natal, sur la liste républicaine de défense nationale et de progrès social, qui emporta les trois sièges de député. Au Palais-Bourbon, il fit partie du bloc national et présida avec habileté la Commission de l'armée. Il intervint à maintes reprises dans la discussion des projets relatifs au recrutement et à la réorganisation des forces armées, en 1922 et en 1923, insistant sur «la nécessité de maintenir la puissance militaire de la France devant une Allemagne qui nie sa défaite et d'exécuter le traité de Versailles sans haine et sans crainte ».

Il ne fut pas réélu aux élections générales du 11 mai 1924, ni des 22 et 29 avril 1928 qui eurent lieu au scrutin, uninominal, mais continua d'avoir une activité politique au sein de diverses associations catholiques. Il présida la Ligue des Patriotes, après Maurice Barrès et collabora à L'Echo de Paris et à La France catholique. Il mourut le 18 mars 1944, âgé de 93 ans à Montastruc-la-Conseillère où il s'était retiré au début de la deuxième guerre mondiale. Sa statue équestre, œuvre du sculpteur Louis Chavigne, a été récemment inaugurée à Saint-Affrique.




Né le 24 décembre 1851 à Saint-Affrique (Aveyron)
Décédé le 18 mars 1944 à Montastruc-la-Conseillère (Haute-Garonne)

Député de l'Aveyron de 1919 à 1924

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 897, 898)

Au début de la guerre, Edouard de Castelnau se retire en Haute-Garonne, à Montastruc-la Conseillère. Il y meurt quatre ans plus tard le 18 mars 1944.

Le sculpteur Louis Chavigne a réalisé sa statue équestre pour Saint-Affrique, sa ville natale.