Pierre, Mathurin Gillet

1766 - 1795

Informations générales
  • Né le 28 juin 1766 à Lanrelas ( - Généralité de Bretagne nord France)
  • Décédé le 4 novembre 1795 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 9 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Morbihan
Régime politique
Révolution
Législature
Conseil des Cinq-Cents
Mandat
Du 13 octobre 1795 au 4 novembre 1795
Département
Morbihan

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, né à Lanrelas (Généralité de Bretagne nord) le 28 juin 1762, « d'honorables personnes René Gillet et Henriette Chevalier » mort à Paris (Seine) le 4 novembre 1795, il était avocat à Rochefort-en-Terre avant la Révolution. La ville de Rochefort le délégua, en 1790, à l'assemblée de Pontivy, et il devint, la même année (mai), membre de l'administration centrale du Morbihan.

Elu, le 5 septembre 1791, 2e député suppléant du Morbihan à l'Assemblée législative, il ne fut pas appelé à y siéger, fut nommé, sept jours après procureur général syndic du département, et fut élu, le 9 septembre 1792, député du Morbihan à la Convention, le 6e sur 8, à la pluralité des voix sur 402 votants. Il siégea parmi les modérés, et, dans le procès de Louis XVI, refusa l'appel et le sursis, mais répondit au 3e appel nominal :

« Inaccessible à la crainte, je n'ai consulté que l'Intérêt de la République. Louis a mérité la mort, puisqu'il a conspiré contre la liberté ; mais convaincu que le supplice est inutile et dangereux, que sa mort ferait passer toutes les prétentions de la royauté sur la tête d'un fils dont nul crime n'a encore flétri l'innocence, je vote pour la détention perpétuelle, sauf à la changer en bannissement, si les circonstances le permettent. »

Envoyé en mission dans l'Ouest, il destitua les administrateurs, fit arrêter les juges, et protesta, de Lorient, contre l'arrestation des Girondins au 31 mai 1793 ; il était à Nantes avec Merlin, lorsque les Vendéens qui menaçaient la ville offrirent une capitulation des plus honorables, pourvu qu'on leur livrât les deux représentants. Ceux-ci prirent peur ; ils se préparaient à fuir quand la foule coupa les rênes de leurs chevaux ; ils s'enfermèrent alors, pendant que le maire Baco sauvait courageusement la ville. Le siège levé, Gillet se vengea de sa frayeur en destituant le général Beysser, en attaquant Baco, et en faisant envoyer Carrier à Nantes. Il suivit quelque temps les armées de la République en Vendée, puis fut envoyé, en 1794, à l'armée de la Moselle ; là, il dénonça un complot dans la 173e demi-brigade, se chargea de transmettre à la Convention les bulletins de victoires, puis, lors de la marche dans le Hainaut, après la bataille de Fleurus, donna de curieux détails sur l'état moral du pays, et fit preuve de certains talents de stratégiste.

Encore en mission au moment du 9 thermidor, il prit vite parti contre les vaincus, et il écrivait, dès le 13 : « J'ai eu le malheur d'avoir pour collègue le scélérat de Saint-Just. »

Il prit place au nouveau comité de salut public, et fut chargé de la direction de la force armée à Paris au moment de l'insurrection de prairial an III.

Il alla ensuite en mission à l'armée de Jourdan, et, le 21 vendémiaire an IV, fut élu par le département du Morbihan député au Conseil des Cinq-Cents, à la pluralité des voix sur 132 votants. Il mourut à Paris, moins d'un mois après.

Date de mise à jour: novembre 2019