Camille, Constant Catalan
1889 - 1951
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 10 février 1889 à Solomiac (Gers), mort le 14 décembre 1951 à Toulouse (Haute-Garonne).
Député du Gers de 1928 à 1942.
Camille Catalan, né, d'après son acte de naissance, d'un père « limonadier », fut élève des lycées d'Auch et de Toulouse et conquit des baccalauréats de philosophie et de mathématiques élémentaires avant de poursuivre des études de droit, à Toulouse, puis à Paris et d'entrer dans l'administration des contributions directes. Mobilisé en 1914, il fut blessé et reprit les fonctions de contrôleur des contributions à Marat (Cantal) en 1916 - il deviendra par la suite contrôleur principal. Secrétaire d'une commission de bénéfices de guerre à Paris de 1917 à 1920, il passa le doctorat en droit en 1919 et fut, quatre ans durant, secrétaire du syndicat national des agents des contributions directes.
Elu conseiller général du canton de Cologne (Gers) le 17 octobre 1920, il brigua, aux élections générales législatives des 22 et 29 avril 1928, au nom de l'Union des gauches, le siège de député de la circonscription d'Auch-Lombez. Distancé d'environ 2.000 voix au premier tour de scrutin par Joseph Barthélemy, il triompha au second avec 9.462 suffrages contre 8.883 à son rival, sur 18.607 votants. Se représentant, le 1er mai 1932, sous l'étiquette radicale-socialiste, il fut réélu dès le premier tour de scrutin avec 8.610 voix sur 17.408 votants. Aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, en revanche, candidat, à nouveau, du parti radical, il ne l'emporta qu'au second tour de scrutin sur de Montesquieu, avec 9.696 suffrages sur 17.438 votants.
Sous ces trois législatures, il appartint à diverses Commissions, parmi lesquelles il y a lieu de citer la Commission des finances et la Commission d'enquête sur les événements du 6 février 1934. Il fut rapporteur du budget des finances et intervint fréquemment au sujet du personnel de ce Ministère. Les discussions budgétaires lui fournirent l'occasion de traiter de questions assez diverses comme l'électrification rurale, l'accueil des mutilés dans certains centres de réforme, les ressources de la Caisse de crédit aux départements et communes. Mais c'est plus volontiers des problèmes fiscaux et agricoles qu'il entretint la Chambre : lors de l'examen du budget de 1931-1932, il examinait les causes des imperfections du système fiscal et au début de 1940 il exprimait les critiques du groupe radical-socialiste sur le projet de loi concernant la patente ; sous la quinzième législature, il prenait une part active à la discussion du projet et des propositions de loi relatives au marché du blé et demandait à interpeller sur l'attitude de la grande meunerie. Enfin, il se fit le défenseur des petits et moyens commerçants, des petits et moyens industriels et des artisans.
Il ne put assister à la séance de l'Assemblée Nationale du 10 juillet 1940 à Vichy.
Camille Catalan est décédé le 14 décembre 1951 en son domicile toulousain après s'être retiré de la vie politique. Il était âgé de 62 ans.
Né le 10 février 1889 à Solomiac (Gers)
Décédé le 14 décembre 1951 à Toulouse (Haute-Garonne)
Député du Gers de 1928 à 1942
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome III, p. 900)
Après la Libération, Camille Catalan conduit, dans le Gers, la liste Radicale- socialiste résistante pour les élections du 21 octobre 1945 à la première Assemblée nationale Constituante. Il subit la concurrence de deux autres listes se réclamant du radicalisme qui totalisent près de 10 000 voix, lui même obtenant la confiance de 10 756 électeurs. Du fait de cet émiettement le troisième siège revient au candidat communiste, Edmond Castera, élu avec 14 405 suffrages exprimés.
Sur cet échec, Camille Catalan se retire de la vie politique.