Anthelme Marin
1758 -
- Informations générales
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- Né le 12 mai 1758 à Chambéry ( - Duché de Savoie)
- Décédé à une date inconnue à Chambéry Duché de Savoie)
1758 -
Membre de la Convention, député au Conseil des Cinq-Cents, né à Chambéry (Duché de Savoie) le 12 mai 1758, mort à Chambéry en 1825, fils d'un sénateur au Sénat de Savoie, et neveu du célèbre capucin P. Ange de la Bâthie, il fit ses études de droit, fut reçu docteur à l'université de Turin en 1779, avocat en 1784, se fit inscrire au barreau de Chambéry en 1789, fut nommé conservateur des apanages des princes en 1791, puis substitut de l'avocat-général au Sénat de Savoie en 1791.
Epris des idées de la Révolution, il préconisa, en octobre 1792, à la Société des jacobins de Chambéry, la réunion de la Savoie à la France, et son discours, répandu dans toutes les communes, le mit en évidence ; la ville de Chambéry le députa à l'assemblée des Allobroges, dont il fut un des secrétaires suppléants, et où il fut membre du comité de législation.
Elu, le 1er février 1793, membre de la Convention pour le département du Mont-Blanc, le 2e sur 8, par 327 voix sur 562 votants, il siégea silencieusement à la Montagne, et ne se mêla à la politique active qu'après la chute de Robespierre. Membre du comité des travaux publics, et membre des commissions qui conclurent aux poursuites contre Carrier et Lebon, il fut, en prairial an III, un des délégués de la Convention auprès des sections soulevées ; il signala, le 12 floréal, les intelligences des prêtres déportés avec les ennemis de l'intérieur, et demanda leur déportation; discuta (messidor) le projet de Constitution ; il s'opposa sans succès à l'annulation du décret rendu contra le général de Montesquieu, sous prétexte qu'il aurait pu cerner l'armée piémontaise ; il parla sur la loi des successions, sur les biens communaux, et entra au comité des inspecteurs.
Le 22 vendémiaire an IV, le département du Mont-Blanc l'élut député au Conseil des Cinq-Cents par 234 voix sur 311 votants. Il s'y occupa de l'organisation de l'Ecole centrale du Mont-Blanc, et demanda (1er nivôse an VI) le prompt achèvement du Muséum central des arts.
Sorti du Conseil en germinal an VI, il fut nommé, en l'an VII, professeur de littérature à l'Ecole centrale de son département, en l'an IX professeur de droit, et, en l'an XIII, juge au tribunal criminel de la Meurthe. Il quitta ce poste lors de la réorganisation des cours et tribunaux (1811), s'occupa de botanique et d'agriculture, devint secrétaire perpétuel de la Société d'agriculture de sa ville natale, et réunit une collection d'insectes et un herbier dont il fit don au musée scolaire de Chambéry. Il publia, en 1814, une brochure qui rappela sur lui l'attention publique : Les Alpes sont les limites naturelles et nécessaires du territoire français.
Aux Cent-Jours, l'Empereur le nomma (17 mars 1815) conseiller de préfecture de Chambéry. En le destituant de ces fonctions, la seconde Restauration le rendit à ses études et à sa palette, car il avait un réel talent comme peintre de fleurs.