Jacques, Louis, Matthieu Druet-Desvaux

1793 - 1868

Informations générales
  • Né le 21 juillet 1793 à Alençon (Orne - France)
  • Décédé le 5 février 1868 à Alençon (Orne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Orne
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Orne
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1849, né à Alençon (Orne) le 21 septembre 1793, mort à Alençon le 5 février 1868, fils de François Jacques Druet-Desvaux qui fut député sous la Restauration, il entra, en 1813, dans les gardes d'honneur de l'Empereur, et fit les campagnes de 1813 et de 1814.

En 1815, il figura dans les cadres des gardes du corps de Louis XVIII, et fut nommé, en 1817, garde général des forêts, puis sous-inspecteur des forêts dans l'Orne; il donna sa démission le 29 juillet 1830.

Conseiller municipal d'Alençon (1832-1848), conseiller d'arrondissement de Mortagne (1836), et conseiller général, il se porta candidat à la députation, le 9 juillet 1842, dans le 1er collège électoral de l'Orne (Alençon), où il échoua avec 124 voix contre 147 données à l'élu, M. Mercier. Il échoua pour la seconde fois, le 1er août 1846, avec 130 voix contre 194 données à l'élu, M. Mercier, député sortant.

Le 23 avril 1848, il fut élu représentant de l'Orne à l'Assemblée constituante, le 11e et dernier, par 38,640 voix. Il prit place à droite, fit partie du comité des finances, et vota :

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour le décret sur les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre les poursuites contre Caussidière (23 juin),
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy sur la résidence,
- contre le droit au travail,
- contre la suppression de l'impôt du sel,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour,
- pour l'interdiction des clubs,
- contre l'abolition de l'impôt sur les boissons.

Le 25 juin 1848, au plus fort de l'insurrection, M. Druet-Desvaux et deux autres de ses collègues, MM. Galy-Cazalat et Larabit, profitèrent de l'instant de trêve produit par l'arrivée de l'archevêque de Paris devant les barricades, pour pénétrer dans le faubourg Saint-Antoine et y porter des paroles de conciliation. Les trois représentants furent entraînés chez un horloger de la rue de Charenton, où on voulut les obliger, sous peine de mort, à signer une déclaration. Ils ne consentirent qu'à signer une lettre au président de l'Assemblée nationale. M. Larabit fut chargé de la porter; les deux autres furent gardés comme otages. La général Cavaignac refusa de discuter avec les insurgés. M. Larabit rejoignit ses deux collègues, et tous les trois furent bientôt relâchés.

Réélu, le 13 mai 1849, à l'Assemblée législative, le 3e sur 9, par 45,105 voix sur 94,068 votants et 126,096 inscrits, M. Druet-Desvaux reprit sa place à droite, et vota avec la majorité monarchique, sans soutenir la politique de l'Elysée.

Après le coup d'Etat de décembre 1851, il se présenta comme candidat d'opposition au Corps législatif dans la 1re circonscription de l'Orne; il échoua, le 29 février 1852, avec 541 voix, contre 25,514 données au candidat officiel, élu, M. Mercier, et 2,432 à M. Rœderer ; le même jour, dans la 3e circonscription du même département, il obtenait 183 voix contre 20,462 données au candidat officiel, élu, M. Villedieu de Torcy. Il rentra dans la vie privée. Chevalier de la Légion d'honneur.