Théodore Le Puillon de Boblaye

1795 - 1857

Informations générales
  • Né le 23 octobre 1795 à Pontivy (Morbihan - France)
  • Décédé le 4 mars 1857 à Metz (Moselle - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 13 janvier 1844 au 6 juillet 1846
Département
Morbihan
Groupe
Majorité gouvernementale
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Morbihan
Groupe
Majorité gouvernementale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1844 à 1848, né à Pontivy (Morbihan) le 23 octobre 1795, mort à Metz (Moselle) le 4 mars 1857, frère du député Emile Le Puillon, il entra à l'Ecole polytechnique en 1813, se battit sous les murs de Paris en 1814 et 1815, et fit partie comme sous-lieutenant de l'Ecole d'artillerie de Metz.

Il suivit la campagne d'Espagne (1823), et fut incorporé dans la garde royale trois ans après. Le corps fut licencié en 1830, mais M. Le Puillon de Boblaye fut maintenu en activité, coopéra au siège d'Anvers et fut décoré (19 janvier 1833).

Capitaine en premier (5 juillet 1834), chef d'escadron (1843), lieutenant-colonel (1846), il fut élu, le 13 janvier 1844, député du 5e collège du Morbihan (Pontivy), par 221 voix sur 228 votants, en remplacement de son frère décédé. Il siégea dans la majorité conservatrice, et vota pour l'indemnité Pritchard. L'auteur de la Galerie des Pritchardistes dit de lui : « Vers la fin de la présente session, nous l'avions remarqué se joignant à Bussières, à M. Christian Dumas, et répétant avec eux ce beau chœur si cher aux centres : Aux voix ! Aux voix ! Un jour même nous l'entendîmes très distinctement prononcer cette éloquente parole: Finissons-en! C'est l'unique solo qu'il ait chanté, et nous nous demandions pourquoi cet oisif parlementaire était si pressé d'en finir. Nous avons eu le mot de l'énigme. Au terme de la session, M. de Boblaye, chef d'escadron d'artillerie seulement depuis 1843, et qui figure le 95e sur une liste de 152 officiers du même grade devait être nommé lieutenant-colonel pour ses deux campagnes parlementaires. Il lui tardait de jouir ; et comme les électeurs de Pontivy doivent tenir à faire d'un Boblaye un général, ils auront sans doute la bonté de lui continuer un mandat qui mène si vite à la fortune. »

Réélu, le 1er août 1846, par 150 voix (285 votants, 325 inscrits), il continua de soutenir de ses votes la politique de Guizot jusqu'à la révolution de février. M. Le Puillon de Boblaye, qui avait été appelé aux fonctions de sous-directeur d'artillerie à Paris le 21 décembre 1847, fut mis en disponibilité après la révolution de février (1er mars 1848); puis le général Cavaignac lui donna la place de sous-directeur à Strasbourg, d'où il passa (30 mai 1850), au commandement en second de l'Ecole d'application de Metz, avec le grade de colonel. Nommé général de brigade le 1er novembre 1853, et commandant titulaire de l'Ecole, il fut promu, le 16 juin 1856, au grade de commandeur de la Légion d'honneur, et mourut l'année suivante. Il a laissé quelques mémoires sur l'art militaire et traduit le traité de Congrève sur les Fusées de guerre, avec des notes techniques.

Date de mise à jour: septembre 2014