Paul, Ladislas Caujole

Né le 11 octobre 1878 à Pamiers (Ariège), mort le 27 août 1961 à Gaudiès (Ariège). Député de la Seine de 1928 à 1932.

Docteur en médecine, officier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de guerre, conseiller général du premier canton de Boulogne-Billancourt depuis 1925 - il le restera jusqu'en 1929- Paul Caujole fut incité par le rétablissement du scrutin uninominal à se présenter aux élections générales législatives des 22 et 29 avril 1928 dans la huitième circonscription de Saint-Denis (canton de Boulogne).

Républicain de gauche, membre du Comité directeur de l'Alliance démocratique, il se réclame, dans sa circulaire électorale, de la politique réaliste du Ministère Poincaré. Il met ses concitoyens en garde contre « la méthode marxiste, signée Léon Blum », qui conduirait inévitablement à l'inflation, au désordre, à la crise économique, à l'écrasement des petits et des humbles. Constatant l'échec successivement du Bloc national et du cartel des gauches, il préconise l'union nationale et appuie l'idée d'une trêve de quatre ans lancée par Franklin-Bouillon.

Il recueille 5.053 voix sur 16.245 votants au premier tour de scrutin, et est élu au second par 8.629 suffrages sur 15.541 votants. Il s'inscrit au groupe des républicains de gauche et participe aux travaux des Commissions de l'hygiène, des pensions et de l'aéronautique. Il traite essentiellement, tant par écrit qu'oralement, de problèmes médicaux et de questions de pensions : extension de l'immunisation contre la diphtérie, maladies mentales, création de services départementaux d'hospitalisation libre des psychopathes incurables, création d'annexes psychiatriques aux prisons et de laboratoires d'anthropologie criminelle, assistance aux incurables, dispositions en faveur des fonctionnaires, agents et ouvriers de l'Etat mis à la retraite pour infirmités contractées en service, prise en compte du temps passé en stage militaire pour le calcul de la retraite des fonctionnaires, création d'un tableau spécial des emplois réservés pour les fonctionnaires de police, présomption d'origine en matière de pensions d'invalidité militaires. Il rapporte, en 1931, le projet et les propositions de loi tendant à proroger le délai de mise en instance de pension.

A deux reprises, il intervient au sujet de l'emploi de la main-d'œuvre étrangère en France.

Le 16 juin 1931, dans la discussion de l'interpellation de Franklin-Bouillon sur la composition du second Cabinet Pierre Laval, il déplore que la formule de concentration républicaine dont il préconise l'application depuis longtemps n'ait pas été retenue.

Rentré dans la vie privée après le renouvellement des 1" et 8 mai 1932, qui amena l'élection de Jean Fernand-Laurent dans sa circonscription, le docteur Paul Caujole est décédé dans son département natal, à Gaudiès, le 27 août 1961, à 83 ans.