Jean-Jacques Thomas

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention, né à Troyes (Généralité de Châlons en Champagne) le 25 juillet 1748 « fils de M. Jacques Joseph Thomas, marchand, et de dame Claudie Catherine Avare », mort à Paris (Département de Paris) le 15 février 1794, il était licencié ès lois, quand il fut élu, le 19 septembre 1792, membre de la Convention, par le département de Paris, le 23e sur 24, par 381 voix (637 votants.)

Il siégea parmi les modérés et répondit au 3e appel nominal, dans le procès du roi :

« Si j'avais à prononcer seulement comme juge, si je ne voyais que l'homme et ses crimes, certes je ne serais pas embarrassé, je voterais pour le dernier des supplices; mais je dois prononcer en législateur, en homme d'Etat. L'intérêt de ma patrie est de n'avoir plus de roi; la mort de Louis ressuscite la royauté, j'en atteste l'histoire de tous les peuples. L'existence de Louis me paraît utile, en ce qu'elle tient en échec tous les ennemis de la liberté au dedans et au dehors. Le silence des puissances étrangères ne semble-t-il pas indiquer qu'elles espèrent tirer un grand parti de sa vie ? C'est un homme comme un autre, dit-on; je dis plus, c'est un homme au-dessous de tous les autres. Si, avant le siège de Lille, l'infâme gouvernante des Pays-Bas eût été prise, et qu'on eût pu, en la rendant, prévenir l'incendie de nos malheureux concitoyens, qui de vous n'aurait pas dit: Renvoyons cette mégère! Je conclus à la détention jusqu'à la paix, mais avec cette condition, que Louis subira la mort an moment où les puissances envahiraient notre territoire. »

Il s'abstint sur l'appel au peuple et vota pour le sursis.

Il prit aussi la parole sur le traitement des officiers de la marine, et mourut au cours de la session.


Date de mise à jour: février 2020