Paul Causeret
1868 - 1927
Né le 2 mars 1868 à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône), mort le 10 décembre 1927 à Paris-8e.
Député de la Haute-Saône de 1919 à 1927.
Docteur en médecine, Paul Causeret commença d'exercer sa profession en 1896 dans sa ville natale, Luxeuil-les-Bains. Il y devint conseiller municipal, s'employa efficacement au développement de la station thermale, y fonda et présida une société ouvrière de secours mutuels et en dirigea avec dévouement l'hôpital militaire pendant la Grande guerre.
Disposant d'une popularité certaine, que devait confirmer son élection au conseil général, il se présenta, âgé de 51 ans, aux élections générales législatives du 16 novembre 1919.
La liste d'Union nationale républicaine qu'il constitua avec Gaston About, Bernard de Menthon et Paul Gay enleva les quatre sièges affectés au département avec un total de 107.854 voix contre 75.354 à la liste d'Union républicaine de René Renoult, député sortant, vice-président de la Chambre des députés, et 20.288 à la liste S.F.I.O.
Sous cette douzième législature, Paul Causeret, qui siégea parmi les républicains de gauche, appartint à la Commission de l'hygiène et à celle des comptes définitifs.
Son attention se porta surtout sur les questions d'hygiène et de santé publique. C'est ainsi qu'il déposa une proposition de loi relative à l'aide aux tuberculeux et qu'il rapporta des propositions tendant à réserver dans les wagons de chemin de fer des compartiments spéciaux aux femmes accompagnées d'enfants de moins de deux ans et à interdire à ces mêmes personnes l'accès des salles de spectacles fermées.
Aux élections générales du 11 mai 1924, les quatre députés sortants firent à nouveau liste commune. Seul, Paul Gay n'eut pas son mandat renouvelé. Paul Causeret, lui, était réélu avec 26.656 suffrages sur 58.772 votants. Il s'inscrivit au groupe de l'Union républicaine démocratique et reprit sa place à la Commission de l'hygiène. Sa seule intervention en séance publique fut pour demander que les trépanés soient considérés comme mutilés à 100 %.
Son décès, survenu quelques mois avant l'achèvement de la législature, le 10 décembre 1927, alors qu'il n'avait que 59 ans, fut annoncé à ses collègues, dès la deuxième séance du lendemain, par le Président Fernand Bouisson. Après avoir retracé sa carrière, il déclara ; « Ceux qui furent les témoins de ses efforts garderont un souvenir ému de cet homme de bien. Son affabilité, sa cordialité souriante étaient ici appréciées de tous les membres de cette assemblée. »