Ernest Cauvin

1843 - 1922

Informations générales
  • Né le 24 juillet 1843 à Rouen (Seine-Inférieure - France)
  • Décédé le 21 décembre 1922 à Canteleu-lès-rouen (Seine-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Somme
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Somme
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 17 décembre 1907
Département
Somme
Groupe
Gauche radicale

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1907 au 1er janvier 1922

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 24 juillet 1843 à Rouen (Seine-Inférieure), mort le 21 décembre 1922 à Canteleu-les-Rouen (Seine-Inférieure).

Député de la Somme de 1898 à 1907.
Sénateur de la Somme de 1907 à 1922.

Après avoir accompli son cycle secondaire au lycée Charlemagne à Paris, Ernest Cauvin entreprit plusieurs voyages d'affaires à l'étranger, au titre de représentant de la Manufacture de bâches et de sacs de Saleux que dirigeait son père à qui il devait succéder. Engagé volontaire en 1870, il prit part à la guerre comme capitaine de mobiles, puis d'état-major et devint aide de camp du général Paulze d'Ivry.

Il remporta ses premiers succès politiques dans des élections locales : élu successivement maire de Saleux, conseiller d'arrondissement de Boves en 1877, et conseiller général de Boves en 1881, il devait rester jusqu'à sa mort membre de l'Assemblée départementale.

Il se présenta comme candidat républicain dans la Somme à l'élection législative partielle qui tendait au remplacement du général Boulanger, le 6 janvier 1889, mais il n'obtint que 53.169 voix sur 119.345 votants. Le général Montaudon fut élu avec 60.717 voix.

Il ne se représenta pas aux élections générales des 22 septembre et 6 octobre 1889 et des 20 août et 3 septembre 1893. Mais, après cette pause, il fut candidat aux élections législatives générales des 8 et 22 mai 1898, dans la deuxième circonscription d'Amiens. Il emporta le siège, au scrutin de ballottage, par 6.467 voix sur 14.026 votants contre MM. Drouart, radical, et Jourdain-Clabaut conservateur, qui obtinrent respectivement 4.929 et 2.436 voix. Il se fit inscrire à la Chambre des Députés au groupe de la gauche radicale.

Au cours de cette législature on l'entendit dans la discussion : du budget de l'exercice 1889 (services pénitentiaires) et de la proposition de loi sur le travail des enfants et des femmes dans les établissements industriels ; dans la discussion : du budget de l'exercice 1900 (Intérieur), du budget de l'exercice 1901 (marine) ; du projet de loi concernant les Caisses de retraites ouvrières (1901) ; des propositions de loi tendant à assurer la liberté et le secret du vote (1901), du budget de l'exercice 1902 (postes et télégraphes).

Il fut réélu, dans la même circonscription, aux élections générales du 27 avril 1902, au premier tour de scrutin, par 15.550 voix sur 27.674 votants, contre MM. de Forceville et Alexandre qui obtinrent respectivement 10.347 et 1.063 voix. Durant cette huitième législature, il présenta une proposition de loi tendant à faire accorder une permission annuelle de huit jours aux militaires dont le lieu de garnison est éloigné de plus de 200 km du domicile de leur famille, prit part à la discussion : du budget de l'exercice 1904 (postes et télégraphes) ; des propositions de loi sur le monopole des inhumations, de la proposition de loi sur le recrutement de l'armée (service des deux ans) (1904) ; des propositions de loi tendant à assurer la liberté et le secret du vote (1904) et à la discussion des propositions de loi sur les Caisses de retraites ouvrières (1905).

Il fut encore réélu, aux élections générales des 6 et 20 mai 1906, dans la 2e circonscription d'Amiens, au deuxième tour de scrutin, par 16.226 voix sur 26.721 votants, contre M. Borel de Brétizel qui obtint 9.929 voix.

Il présenta une proposition de loi tendant à ouvrir au Ministre de l'Intérieur un crédit destiné à venir au secours des cultivateurs des arrondissements d'Amiens de Montdidier et de Péronne victimes d'un cyclone (1906).

Le 18 août 1907, il fut élu à une élection partielle, au premier tour de scrutin, sénateur de la Somme par 995 voix sur 1.313 votants contre M. Grardel qui en obtenait 230. Il s'agissait de remplacer M. Trannoy, décédé le 24 mai.

Il se fit inscrire au groupe de l'Union républicaine de la Haute Assemblée.

Il intervint dans la discussion du budget de l'exercice 1908 (loi de finances).

Réélu sénateur, au premier tour de scrutin, au renouvellement triennal du 3 janvier 1909, par 716 voix sur 1.305 votants, il parla dans la discussion : du projet de loi relatif aux cadres et effectifs de l'artillerie (1909), de la proposition de loi relative aux retraites ouvrières (1909) ; de la proposition de loi portant révision du tarif général des douanes (1910) ; du budget de l'exercice 191Q (guerre) ; des interpellations sur les accidents des chemins de fer de l'Etat (1911); du budget de l'exercice 1911 (guerre) et déposa un rapport sur la création de médailles commémoratives à attribuer aux anciens combattants de la guerre 1870-1871 (1911). Il déposa également un rapport sur le classement d'un certain nombre d'ouvrages de la place de Maubeuge (1912). On l'entendit encore dans la discussion : de la proposition de loi tendant à combattre la dépopulation (1913), du projet de loi relatif à l'assistance aux familles nombreuses (1913), des crédits provisoires de janvier et février (1913). Il parla en outre au cours de la discussion : de la proposition de loi relative à la Croix de guerre (1915) ; de la taxation des denrées alimentaires (1916) ; de la proposition de loi sur la mobilisation civile (1917) ; des affectations aux unités combattantes des mobilisés (1917). Il déposa, avec M. Chéron, une proposition de loi attribuant le droit de pardon aux tribunaux correctionnels (1917), et participa à la discussion relative à la procédure en Cour de justice et dans celle concernant les dommages de guerre (1917).

Il s'intéressa à la proposition de loi relative au droit de pardon (1918), déposa plusieurs rapports : sur les limites d'âge de radiation des cadres des officiers de complément (1918) ; sur les retraites ouvrières et paysannes (1918) ; sur la Médaille commémorative de la Grande guerre (1919) et intervint au cours de la discussion des interpellations sur les régions libérées (1919).

Il fut réélu sénateur, au premier tour de scrutin, au renouvellement du 11 janvier 1920, par 821 voix sur 1.291 votants, Il fut chargé de rapports : sur la gendarmerie (1920), sur l'institution de cartes d'identité professionnelles en Alsace-Lorraine (1920), sur le déclassement des enceintes fortifiées de Dunkerque et Calais (1921), sur la médaille militaire (1921), sur l'institution de la Médaille commémorative interalliée de la guerre, dite « Médaille de la Victoire » (1922) et se fit entendre dans la discussion : d'une interpellation sur les habitations à bon marché (1920), du projet de loi sur l'éducation physique et la préparation militaire obligatoires (1920), du budget des exercices 1920 et 1921, du projet de loi relatif au nouveau régime des chemins de fer (1921), du projet de loi relatif à la fréquentation scolaire (1921), du budget de l'exercice 1922 et des propositions de loi relatives au droit de vote des femmes (1922).

Il fut, à la Haute Assemblée, vice-président de la Commission de l'armée, vice-président de la Commission du commerce et de l'industrie, Président de la Commission du ravitaillement et membre de la Commission des départements libérés.

Il mourut en cours de mandat au Canteleu-les-Rouen le 21 décembre 1922, à 79 ans, des suites d'un accident d'automobile dont il fut victime le 9 décembre, aux environs de Gaillefontaine (Seine-Inférieure).

Dans son éloge funèbre prononcé à la séance du 22 décembre le vice-Président Alexandre Bérard évoqua : «sa robuste verdeur, son inlassable activité, sa bonne figure souriante et pleine d'intelligence, son regard ouvert et lumineux et venta son dévouement aux œuvres sociales et à la reconstruction de sa région sinistrée ».

Il était Officier de la Légion d'honneur à titre militaire et Officier de l'Instruction publique.

Ses obsèques furent célébrées en l'église de Canteleu-les-Rouen, le 26 décembre 1922 au milieu d'une nombreuse assistance.

Les journaux locaux « Le journal d'Amiens » et le « Progrès de la Somme » lui consacrèrent d'élogieux articles nécrologiques.