Julien, Vincent Macaire de Rougemont
1750 - 1831
- Informations générales
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- Né le 10 mars 1750 à Redon ( - Généralité de Bretagne nord France)
- Décédé le 26 octobre 1831 à Vannes (Morbihan - France)
1750 - 1831
Député au Conseil des Cinq-Cents et au Corps législatif, né à Redon (Généralité de Bretagne nord) le 10 mars 1750, mort à Vannes (Morbihan) le 26 octobre 1831, fils unique de « Julien-Nicolas Macaire, sieur de Rougemont, docteur-médecin en la faculté de Montpellier, résidant à Redon, et de Marie-Françoise Leclerc » il était vérificateur des domaines dans la juridiction de Morlaix, lorsqu'il épousa, le 30 mai 1791, à Quintin (Côtes-du-Nord), Marie-Charlotte Guesnon de Penanster.
Il fut élu, grâce à l'influence de cette famille, député des Côtes-du-Nord au Conseil des Cinq-Cents, le 15 vendémiaire an IV, par 197 voix (379 votants). Une réclamation qu'il adressa à ses collègues de la commission des inspecteurs (22 pluviôse an V) fournit d'assez curieux détails sur les moyens de communication alors existant entre les provinces de l'Ouest et la capitale : « Je partis, y est-il dit, de chez moi le 1er brumaire an IV, et arrivai à Saint-Brieuc le même jour. Tout le pays, jusqu'à Laval, était occupé par les Chouans, le courrier de la malle n' arrivait que tous les 20 jours, et les diligences passaient à peine une fois chaque mois. Je dus donc m'embarquer pour Saint-Malo ; mais, contrarié par les vents, je fus retenu 4 jours à Saint-Brieuc ; arrivé à Saint-Malo, le contre-amiral Cornic me fit donner, vu l'absence de navire pour le service du port, au bout de cinq jours, passage à bord d'une chaloupe canonnière pour Grandville où je dus attendre deux jours une voiture d'occasion pour Caen. A Caen, toutes les places étant retenues dans la voiture publique pour quinze jours, je dus acheter la place d'un particulier et l'indemniser de ses frais de retard. »
Enfin, le 19 brumaire, il arriva à Paris. Il prit plusieurs fois la parole au Conseil, notamment pour proposer de faire acquitter les seules dépenses de l'administration par la trésorerie, pour faire allouer des fonds spéciaux au ministère de la Justice, et sur la rééligibilité des ex-membres de la Convention.
À l'expiration de son mandat, il fut nommé, le 23 floréal an VII, directeur de l'enregistrement et des domaines à Chartres (Eure-et-Loir).
Lié d'une étroite amitié avec ses compatriotes Janzé et Defermon, avec lesquels il avait fait ses études de droit, il fut élu par le Sénat conservateur, le 14 vendémiaire an XII, député des Côtes-du-Nord au Corps législatif.
Il renonça plus tard à la carrière politique, et revint occuper à Vannes la place de directeur dans son ancienne administration.